EPISODE 4 – DANS LA PEAU DE L’OURS
[ Ouverture : Près d’un bois. Sherman, garde forestier, tient une lanterne pour éclairer Denise, vétérinaire, qui examine la dépouille d’un ours. ]
Sherman : On sait déjà ce qui a tué cet ours.
Denise : C’est qui le vétérinaire, Sherman ?
Sherman : C’est toi, Denise. Et qui est le garde forestier ?
Denise : Ce doit être toi, Sherman.
Sherman : Et c’est pour ça que je sais déjà qui a tué cet animal (il s’accroupit près d’elle). Un campeur effrayé l’a abattu avec un Magnum Winchester 338.
Denise : Je sais ce que tu ressens, mais je dois examiner cet ours, c’est la moindre des choses.
Sherman : J’ai autre chose à faire que d’attendre que tu me dises ce que je sais déjà.
Denise : La loi m’impose de fournir tous les éléments que je peux déterminer. Son âge, son poids, ce qu’il a mangé avant sa mort (elle plonge sa main dans l’estomac de l’ours). Ohhh …. Ouais …. Hotdog, haricots fris, c’est quoi, ça ? (elle sort un sac en plastique). Beef Jerky.
Sherman : Beef Jerky ?
Denise : Oui, il se préparait à l’hiver. Il a avalé tout ce qu’il a pu trouver avant de se mettre en hibernation. Oh.
Sherman : Quoi ?
Denise : Sherman c’est … Oh mon Dieu.
Denise sort une main. Ils la regardent tous les deux, avant de se regarder l’un l’autre.
[ Nouvelle scène : Labo Médico Legal, à l’Institut Jefferson. Bones marche le long d’un couloir en observant une photo de la main. Booth marche derrière elle. ]
Bones : Elle semble venir d’un être humain.
Booth : C’est exact.
Bones (elle entre dans son bureau) : Racontez-moi.
Booth : Elle a été découverte à l’Est de l’Etat de Washington.
Bones : Où ça ?
Booth : Dans l’estomac d’un ours.
Bones : Quoi ? Dans l’estomac d’un ours ?
Booth : D’autres fragments d’os ont été découverts dans l’estomac et l’intestin au cours de l’autopsie.
Bones : Une autopsie sur un animal, cela s’appelle une nécropsie.
Booth : Ouais, on devra vraiment approfondir cette question plus tard mais, si on parlait plutôt des restes humains ?
Bones : En quoi je peux être utile si cet animal a mangé quelqu’un ?
Booth : 26 fragments d’os au total. Le dossier a atterrit sur le bureau de Seattle. Ile me l’ont confié (il lui tend une disquette). Regardez ça.
Bones : Pourquoi est-ce qu’ils vous l’ont confié ?
Booth : Bones, vous voulez vraiment qu’on se penche sur le fonctionnement interne du FBI ?
Bones (elle sourit) : Ils vous l’ont confié parce que vous travaillez avec moi.
Booth : Non, ils ont pensé que vous pourriez aider à identifier le corps.
Bones s’assoit à son bureau et fait apparaitre l’image de la main sur son écran.
Bones : A partir d’une simple main ?
Booth : Oui, ils ont de grandes espérances.
Bones regarde son écran.
Bones : Je confirme qu’il s’agit d’un humain, le pouce opposable nous l’indique. C’est un homme, taille environ … Oh.
Booth la rejoint derrière le bureau pour observer l’écran à son tour.
Booth : Quoi ?
Bones : Il y a des traces de coupures, des entailles provoquées par un objet tranchant.
Booth : Peut-être quand ils ont ouvert l’ours ?
Bones : Non, ce n’est pas une coupure franche.
Bones agrandit les marques et les pointe du doigt sur son écran.
Bones : Il y a des stries irrégulières.
Booth : Mmh mmh. Vous savez, c’est pas parce que vous le dites avec autant d’assurance que ça signifie quoique ce soit pour moi.
Bones : Ces marques ont été faites par une scie. Cette main était déjà séparée du corps quand l’ours l’a dévorée.
Booth : Quelqu’un a été démembré et donner en pâture à un ours ?
Bones : C’est l’une des possibilités.
Booth (hoche la tête). OK. Mh. Merci Bones.
Bones : Ravie de vous avoir aidé.
Booth : Euh, oui, mais c’est pas terminé.
Bones : Je regarderai les autres photos et les radios pour voir si peux déterminer l’âge et le sexe.
Booth : Faites vos bagages, on va dans l’état de Washington.
Bones : Je ne vais pas dans l’état de Washington.
Booth (il s’assoit) : Encore une fois, c’est pas parce que vous êtes aussi catégorique que ça change quoique ce soit.
Booth sourit et lance un crayon en l’air avant de le rattraper.
[ Nouvelle scène : Dans un couloir de l’Institut Jefferson, Bones marche avec le Dr Goodman. ]
Bones : Pourquoi est-ce que c’est Booth qui décide si nous devons aller dans l’état de Washington ? C’est lui qui a une arme, et l’autorité d’un flic, c’est lui que tout le monde apprécie.
Dr Goodman : Premièrement, ce n’est pas lui qui décide si oui ou non vous allez dans l’état de Washington. Il en fait la demande, et c’est moi qui prend la décision de savoir où vous devez aller.
Bones : Et deuxièmement ?
Dr Goodman : Et deuxièmement, il est temps pour vous de vous laisser un peu vivre Temperance. De rencontrer des gens.
Bones : Est-ce vous me suggérez de profiter de ce voyage pour coucher avec Booth ?
Dr Goodman : Oh mon Dieu, où est le Dr Freud quand on a besoin de lui ?
Bones : Je ne comprend pas ce que vous voulez dire.
Dr Goodman : Oui, et c’est précisément la raison pour laquelle je vous envoie dans le grand Est. Oh , allez, vous allez identifier des restes humains partiellement digérés. Vous devriez avoir le sourire. Les moustiques dans cette région ont la taille d’énormes chiens, vous devriez emporter un puissant répulsif.
GENERIQUE
[ Nouvelle scène : Dans la voiture de Booth, sur une petite route au milieu des montagnes. Bones est avec lui. ]
Booth : Vous savez, être obligé de séjourner dans un hôtel miteux au milieu de nulle part avec un défraiement de 50 dollars par jour, je ne trouve pas ça réjouissant moi non plus.
Bones : Vous avez un forfait de 50 dollars par jour ? Comment vous pouvez vivre avec ça ?
Booth : Comment ça, vous avez combien, vous ?
Bones : Je n’ai pas de forfait, je leur donne mes reçus.
Booth : C’est pas possible vous devez bien avoir une limite. On a toujours une limite, on travaille pour le gouvernement.
Bones : Je n’ai pas de limite.
Booth : Mais ce n’est pas juste. Ce n’est pas juste pour le contribuable. Vous Comme ces toilettes automatiques qui coutent des milliers de dollars.
Bones : Je suppose que j’ai droit a un traitement spécial parce que je suis indispensable.
Booth : Indispensable, bien sûr. Moi j’ai pas besoin de vous.
Bones : Oh, vous pouvez donc déterminer d’où proviennent ces marques, ainsi que l’âge et le sexe de la victime ?
Booth (il rit) : Vous êtes une petite maline, vous.
Bones : Je suis effectivement maline, mais pas petite.
Booth : Puisque c’est comme ça, vous n’avez qu’à m’inviter à dîner. Vous passerez ça en frais professionnels.
Bones : Ce n’est pas très éthique.
Booth : Vous voulez toujours le droit de détenir une arme, n’est-ce pas ?
Bones : On peut commencer par un petit déjeuner.
Booth rit. La caméra change d’angle et on aperçoit les forêts et montagnes en arrière plan.
Booth : C’est plutôt sympa ici, ça fait du bien de sortir un peu de la ville.
Bones : Oui, là où les meurtriers offrent leurs victimes à manger aux ours.
[ Nouvelle scène : Une petite rue de la ville, des boutiques et les habitants qui marchent ici et là. Booth et Bones descendent de voiture. ]
Booth : Waow, une petite ville d’Amérique, ça doit être sympa (il retire ses lunettes de soleil).
Bones : Ce n’est pas une petite ville. Juntilla au Guatemala, 150 habitants, et pas d’eau courante, ça, c’est une petite ville.
Booth : Et c’est pour ça que j’ai dit « petite ville d’Amérique », et pas du Guatemala. J’y suis allé aussi, d’ailleurs.
Bones : Où allez-vous ?
Booth : Rencontrer le Shériff.
Bones : Et comment allez-vous le trouver.
Booth : Un vieux truc de flic : je vais demander aux gens du coin.
Bones : Que faisiez-vous au Guatemala ? De l’éco-tourisme ?
Booth : J’ai tué un homme, une balle en plein cœur, d’une distance de 500 m. (il remet ses lunettes).
[ Nouvelle scène : Dans les locaux du coroner. Le coroner, le vétérinaire et Sherman sont réunis. Bones porte des gants et examine des fragments de l’avant bras. ]
Denise : J’étais presque sûr qu’il s’agissait d’os humains mais je suis vétérinaire, alors j’ai appelé Andrew, enfin Dr Rigby, et il en a tiré la même conclusion.
Bones prend les fragments en photos.
Andrew : Officiellement, je suis le coroner , mais en fait je suis simplement un médecin de campagne. Je n’ai aucune expérience dans la recherche scientifique.
Bones : On a ici à peu près 60% de l’avant bras d’un homme, une vingtaine d’années, bien bâti.
Denise : C’est incroyable.
Bones désigne les marques sur l’os, le vétérinaire et le coroner s’approchent pour les observer.
Bones : Vous voyez ces marques, ici ? sous la tubérosité radiale ? Avez-vous procédé à des amputations, dernièrement ?
Andrew : Eh bien, quelques orteils gelés l’hiver dernier, et un pouce suite à une morsure de chien. Pourquoi ?
Bones : Ce sont des marques de scie.
Sherman : C’est pas très bon, quelqu’un a été scié et dévoré par un ours.
Bones : Je vais envoyer tout ça à mon labo. Mon équipe aura tout le matériel nécessaire pour déterminer quand l’ours a ingéré le bras.
Denise : Vous devez avoir un sacré équipement là-bas ? Rien de tel ici.
Bones : Quel est le moyen le plus rapide de faire envoyer tout ça ?
Denise, le coroner et Sherman : Charlie.
[ Nouvelle scène : Au bureau du transport express. Charlie est derrière le comptoir et Bones entre, elle porte un carton qu’elle souhaite expédier à l’Institut. ]
Charlie : Vous voulez un coup de main ?
Bones : Non, mais je cherche à me débarrasser de celle-ci. Ce sont des restes humains.
Charlie : Oh.
Bones (elle remplit un formulaire sur le comptoir) : Je dois les expédier à Washington, à l’Institut Jefferson.
Charlie : Oh, il y a aussi la trompette de Dizzy Gillespie là-bas.
Bones : Oui, je sais.
Charlie : Les gants de boxe de Mohammed Ali, le chapeau haut-de-forme que portait Lincoln quand il s’est fait assassiner.
Bones : Oui je sais, je travaille là-bas.
Charlie : Vous vous êtes déjà assise dans le fauteuil de Archie Bunker ?
Bones : Je ne travaille dans cette partie du musée. Je suis anthropologue judiciaire.
Charlie : Je m’appelle Charlie.
Bones : Oui, je sais.
Charlie : Waow, et vous pouvez le dire à partir de la structure de mon crâne ?
Bones : Non, c’est écrit juste ici. Où puis-je trouver le Sheriff ?
Charlie : Juste derrière, à droite après la grange (il prend le formulaire que Bones vient de remplir). Hey, Temperance Brennan, je suis en train de lire votre livre. Dites-moi comment procéder si je veux tuer quelqu’un et me débarrasser du corps ?
Bones (elle rit) : N’oubliez pas que le méchant se fait toujours coincer par l’héroïne, à la fin.
Bones sort de la boutique.
Charlie : Je veux bien me faire coincer.
Charlie prend le carton laissé par Bones et le renifle.
[ Nouvelle scène : Au labo de l’Institut Jefferson. Zach et Angela regarde les photos de l’os qui a coupé sur une écran d’ordinateur. ]
Zach : Les entailles laissent penser qu’elles ont été faites par une scie manuelle. Les traces …. ici (il pointe sur l’écran), devrait me permettre de déterminer le nombre de dents par centimètre mais pour moi, c’est juste cassé.
Angela : Je pourrais en tirer une image en trois dimensions, ça pourrait t’aider ?
Zach : Le Dr Brennan y arriverait sans cela.
Angela : Pas quand elle était encore étudiante, Zach. Transmets-moi tout ce que t’a donné Brennan sur mon poste. Et arrête de te mettre la pression comme ça.
[ Nouvelle scène : Booth et le Sheriff marchent dans une rue. ]
Booth : Quelqu’un lui a coupé le bras à ce garçon, Sheriff.
Sheriff : Ca ne peut pas être quelqu’un d’ici. Quelqu’un a qui il manque un bras, ça ne passe pas inaperçu.
Booth : Combien y a-t-il d’habitants dans cette ville ?
Sheriff : 126 personnes en ville, environ 200 dans les terres et peut-être 1200 dans les réserves indiennes.
Booth : Des touristes ?
Sheriff : Des campeurs, des randonneurs, c’est un endroit magnifique ici et ils ne voient pas toujours le danger. On perd à peu près 2 personnes tous les ans. Le cycle de la vie, n’est-ce pas ?
Booth : Vous avez perdu quelqu’un récemment ?
Sheriff : Une jeune femme de 29 ans, Anne Noyes de Olympia. Elle a disparu il y a environ 2 semaines. D’après ses parents, c’était une randonneuse expérimentée. Pff .
Booth retire ses lunettes et regarde une affiche sur la vitrine d’une boutique, avec une photo de la disparue. Lui et le Sheriff entre dans son bureau. ]
Booth : Est-ce qu’il y a parfois des incidents dans cette ville ?
Sheriff : Des idioties de jeunes ivres, violences familiales, bagarres dans les bars. Les seuls criminels ici sont les braconniers, ils tuent des ours noirs et vont cendre les vésicules biliaires au marché noir. Le garde forestier s’occupe d’eux.
Bones et une jeune femme blonde entrent dans le bureau du Sheriff, elle frappe à l’encadrement de la porte pour attirer leur attention.
Sheriff (à Bones) : Est-ce que je peux vous aider ?
Bones : Oui. (à la jeune femme blonde) Merci. (au Sheriff) Je suis avec lui (elle désigne Booth).
Sheriff (tout bas, à Booth) : J’ai soudainement très envie d’être agent du FBI.
Booth (il rit) : Sheriff Chris Scutter, Dr Temperance Brennan.
Bones et le Sheriff se serrent la main.
Sheriff : Ma première anthropologue judiciaire (lui indique de poser son sac) Je vous en prie.
Bones pose son sac à terre devant son bureau.
Bones : Nous devons retrouver le reste du corps (elle s’assoit).
Sheriff : Sherman, notre garde forestier, a retracé le parcours de l’ours sur sa dernière semaine, et il n’a rien trouvé.
Le Sheriff s’assoit à son bureau.
Booth : Et c’est qui au juste, un scout indien ?
Sheriff : Sherman est effectivement indien mais l’ours portait une balise GPS, il n’a pas eu besoin d’utiliser ses pouvoirs ancestraux.
Bones : A-t-il vérifié les crottes ?
Booth : Quoi ? Vous pensez qu’il peut encore y avoir des parties du corps dans les excréments ?
Sheriff : On pourrait peut-être aller faire un tour demain avec Sherman pour jeter un œil.
Booth : Tiens donc, maintenant que vous avez rencontré Bones vous semblez être plus coopératif.
Sheriff : Bones ? Ce n’est une façon de parler à une dame.
Bones : Merci.
Bones reprend son sac et se lève. Le Sheriff se lève également.
Sheriff (à Bones) : Vous avez des projets pour le dîner ?
Booth place sa main dans le dos de Bones et la guide vers la sortie.
Booth : Nous avons du travail (il donne un dossier au Sheriff). Merci de vous occuper de ça.
[ Nouvelle scène : La salle de pause au labo. Zach se sert un café, il regarde une photo qu’il a à la main. Hodgins est assis sur un canapé et regarde lui aussi deux photos. ]
Hodgins : Qui peut avoir l’idée de couper un corps en plusieurs morceaux ?
Zach s’assoit à côté de lui sur le canapé.
Zach : Peut-être pour ça prenne moins de place, et le faire entrer dans une valise par exemple.
Hodgins : Et comment fait un ours pour ouvrir une valise ?
Zach : J’ai vu un documentaire un jour, on y voyait un ours s’installer au volant d’une voiture et conduire.
Hodgins : Ce n’était pas un documentaire mais un dessin animé.
Une coursière arrive, elle porte le carton que Bones a expédié et un scanner digital.
La coursière : Bonjour. Je cherche Mr Zach Addy. J’ai un colis contenant des restes humains.
Zach et Hodgins sont visiblement sous le charme de la jeune femme. Hodgins se précipite pour poser sa tasse et aller à sa rencontre.
Hodgins : Oui, je vais signer.
Elle lui tend le scanner digital pour lui permettre de signer.
Hodgins : Où est Jimmy ?
La coursière : Qui sait, peut-être à Tahiti, ou aux îles Fidji. Il a gagné au loto.
Hodgins : Serait-ce abuser de dire que c’est plutôt nous qui avons gagné.
La coursière sourit et étouffe un petit rire.
Hodgins : C’est abusé oui, je n’ai rien dit. Ce que je veux dire c’est que, comparé à Jimmy, vous voyez ...
La coursière : La troisième narine.
Hodgins : Ca faisait un bruit de sifflet quand il se mouchait.
Ils rient tous les deux. Hodgins lui rend le scanner.
Hodgins : Malheureusement, il est trop tôt pour vous inviter prendre un café.
La coursière : Vraiment ?
Hodgins : Oui. Le café, c’est pas avant la troisième livraison.
La coursière : Et qu’est-ce qui se passe à la première livraison ?
Hodgins : On prend contact, on flirte un peu.
Elle lui tend le colis.
La coursière : Alors on se revoit dans deux livraisons.
Hodgins : Parfait. Salut.
La coursière s’en va et Zach rejoint Hodgins.
Zach : Tu m’as piqué ma livraison.
Hodgins : Tu as paniqué, vieux. C’est là que le colis entre en jeu, mais je ne t’ai rien piqué.
Il lui rend le colis et s’en va.
[ Nouvelle scène : Dans une forêt en montagne. Sherman, Bones et Booth marchent dans la forêt. ]
Sherman : Je recherche cette jeune randonneuse depuis que sa disparition a été déclarée mais parfois, on n’a pas la moindre piste. Elle a pu tomber dans un ravin. Comment trouvez-vous l’hôtel Evergreen ?
Bones : Très agréable. J’ai une vue imprenable sur les montagnes depuis ma terrasse.
Booth : Vous avez une terrasse ?
Bones : Oui.
Booth : Je n’ai même pas ma propre salle de bain.
Sherman (pointe le sol) : C’est ici que l’ours a été abattu.
Booth : Quelle distance a-t-il parcouru avant de mourir ?
Sherman : Environ 100 m.
Booth avance devant eux.
Bones (à Booth) : Comment savez-vous qu’il a pris cette direction ?
Booth : C’est pas difficile de suivre un ours blessé.
Sherman : Avez-vous déjà entendu parler de ces gens qui collectionnent les os des disparus, afin de les purifier et les guider vers l’au-delà ?
Bones : Je ne suis même pas sûre de croire en l’au-delà.
Sherman : Peu importe ce en quoi vous croyez. Vous collectionnez les os. C’est une bonne chose, d’aider les esprits à faire leur chemin.
Bones : Merci. C’est probablement la meilleure description que j’ai jamais entendue de mon travail.
Sherman et Bones rejoignent Booth qui s’est arrêté à côté d’un tas d’excréments d’ours.
Booth : Par ici.
Sherman : Vous avez trouvé quelque chose ?
Booth : Des excréments d’ours. Je pense qu’il s’est soulagé ici et qu’il a continué son chemin par là-bas.
Bones s’agenouille et prend des gans dans son sac.
Bones (à Booth) : OK, vous devriez regarder s’il y a en a d’autres plus anciens.
Booth et Sherman se lancent à la recherche d’autres échantillons. Bones se saisit des excréments et les met dans une boite.
Sherman : Elle est pas du genre a être impressionnée, hein ?
Booth : Je vais émettre une simple hypothèse Sherman, mais vous ne voyez pas souvent de jeune et jolie femme célibataire dans le coin, n’est-ce pas ?
[ Nouvelle scène : Au bureau du transport express. Bones entre et porte à nouveau un colis qu’elle souhaite faire parvenir à l’Institut Jefferson. Charlie est derrière le comptoir et lit le livre de Bones. Il lève les yeux et l’aperçoit. ]
Charlie (il pose le livre sur le comptoir) : Je viens de terminer le chapitre sept.
Bones (pose le colis sur le comptoir et attrape un formulaire) : Ce colis doit être envoyé …
Charlie : Est-ce que vous faites tout ce que fait l’héroïne de votre livre ?
Bones : Je ne suis pas très à l’aise de parler de cela avec vous.
Charlie : Oh non, je ne parle pas du sexe. Je parle des courses poursuites, et des tirs. Je veux dire, si vous faites aussi tout le reste, c’est pas mal aussi, tant mieux pour celui avec qui vous le faites.
Bones (elle lui tend le formulaire) : Je voudrais envoyer ce colis à mon labo.
Charlie (attrape le colis) : Mh, encore des os ?
Bones : Non, des excréments d’ours.
Charlie : Bien, je m’en occupe.
Le téléphone de Bones sonne, elle répond.
Bones : Brennan.
Zach est à l’autre bout du fil, il est au labo et observe des os à l’écran.
Zach : La personne à qui appartenait ce bras est morte il y a environ une semaine, et l’ours l’a mangé entre 1 et 3 jours après cela.
Bones : Tu as quelque chose sur la scie ?
Zach : Angela entre les données dans l’Angelator. J’ai trouvé autre chose que je n’arrive pas à déterminer. Est-ce que je peux vous l’envoyer ?
Bones : Oui. Une minute.
Elle met le haut parleur. Elle sort son ordinateur portable de son sac et le pose sur le comptoir.
Bones : Ca vous ennuie si je l’installe ici ?
Charlie : Non, allez-y.
Bones (au téléphone) : Attends une minute, je me connecte au satellite.
Elle branche son ordinateur.
Zach : Très bien.
Bones : C’est bon, je suis connectée.
Zach : J’ai fait un agrandissement Dr Brennan, des …
Charlie : Qui est-ce ?
Bones : Mon assistant, Zach.
Charlie fait le tour du comptoir pour se mettre à côté de Bones. Il se penche vers le portable pour parler.
Charlie : Salut Zach.
Zach : Qui est-ce ?
Bones : Le responsable du bureau du transport express, Charlie. (elle regarde son ordinateur) C’est bon, tu peux m’envoyer les photos.
Charlie : Hey Zach, votre patronne a un petit copain ?
Zach : Pas toujours. Vous êtes vraiment séduisant ?
Charlie : Je le suis Zach.
Bones : Zach, ce sont des traces de morsure.
Zach : Causées par l’ours ?
Bones : Non les ours ont des pré-molaires de petite taille comme des cochons . Ces traces là sont bicuspides .
Zach : Bicuspides ?
Charlie : Hey Zach, vous êtes vraiment intelligent ?
Zach : Oui, je le suis.
Bones : Non, les cochons ont six incisives. Ces morsures ont été faites par quatre incisives comme la dentition d’un champa,zé sauf que là, les dents forment une voûte régulière.
Charlie : Et alors, qui possède une voûte régulière ?
Zach : Les êtres humains.
Bones : Nous n’avons pas seulement à faire à un meurtrier, mais aussi à un cannibale.
[ Nouvelle scène : Dans la voiture du Sheriff. La voiture est arrêtée, Bones et le Sheriff sont à l’intérieur. Le Sheriff mange un sandwich. Booth est près de la fenêtre conducteur, qui est ouverte. ]
Bones : Zach va demander à l’odontologiste de l’Institut de jeter un œil mais je suis sûre de ne pas me tromper.
Sheriff : Un cannibale. Vous voulez dire, comme Hannibal Lecter ?
Bones : Je ne sais pas ce que ça veut dire.
Booth : Vous êtes sûre qu’un être humain à mordu dans cet os ?
Bones : Mordu, rongé, enlevé la chair.
Sheriff : Ca c’est … c’est vraiment pas bon.
Le Sheriff regarde son sandwich et semble soudainement dégouté.
Booth : Vous êtes sûre Bones ? Vous avez déjà vu quelque chose de similaire auparavant ?
Bones : Bien sûr que j’ai déjà vu ça auparavant. J’ai travaillé au sein d’une tribu Amazonienne, les Warri. Le cannibalisme fait partie intégrante de leur histoire. J’ai aussi vu des preuves de cannibalisme sur des os datant du 12 ° siècle sur un territoire d’Indiens d’Amérique. Ce n’est pas si extraordinaire.
Sheriff : Vous avez déjà … (il montre sa bouche de son doigt)
Bones : Personne ne m’a jamais proposé de manger de la chair humaine.
Booth : Et si quelqu’un l’avait fait ?
Bones : C’est une question intéressante. Il faudrait que confronte mes convictions culturelles et l’expérience scientifique.
Booth : Oh non, quelle horreur.
Bones : Vous savez, on est peut-être en train de chercher quelqu’un qui a besoin de secours. Peut-être que le jeune homme est mort et que la jeune femme disparue, affamée et désespérée, a succombé à son besoin vital de nourriture. Elle a peut-être …
Sheriff : Elle l’a peut-être scié et passé au barbecue.
Bones : Rien ne prouve que la chair ait été cuite.
Sheriff : Ce n’est visiblement pas le genre de fille a dévorer de la chair crue.
Bones : Vous seriez surpris de ce que l’instinct de survie peut provoquer.
Booth : Si ce n’est pas elle, on a à faire un psychopathe cannibale et meurtrier.
Sheriff : Quelle horreur.
Bones : Quelqu’un qui dévore de la chair crue risque fort de tomber malade.
[ Nouvelle scène : Au labo. Angela et Zach passent en revue quelques tests au-dessus d’une table éclairée. Des photos de différents os sont affichées à l’écran d’un ordinateur derrière eux. Hodgins fait les cent pas près de la table. ]
Angela (elle prend une photo) : Des traces de dents ?
Zach (il désigne les marques sur la photo) : Oui, et ces marques ici indiquent l’endroit d’où la chair à été enlevée de l’os.
Angela : Oh, on dirait un film d’horreur.
Hodgins : Où sont mes excréments d’ours ?
Zach : Es-tu impatient de voir les excréments ou plutôt la coursière ?
Hodgins : D’après toi ?
Angela : Quelqu’un a rongé cet os comme s’il s’agissait d’un épi de maïs ?
Hodgins : D’après les membres de cette équipe de foot péruvienne sui se sont crashés dans les Andes, la chair humaine a le goût de cuisses de grenouille.
Hodgins s’approche de la table et reprend la photo que vient de poser Angela.
Angela : Comme s’il me fallait une raison supplémentaire de ne pas manger de grenouille.
Zach : Je vais essayé de faire un moulage de ses marques. Nous n’auront pas une empreinte dentaire complète, mais ce sera toujours un début.
Un laborantin entre.
Le laborantin : Zach, On te demande là-haut.
Zach retire ses gants et sort de la pièce pour se rendre en-haut.
Hodgins : Si nous avions été membres d’une équipe de foot péruvienne et qu’on s’était crashé dans les Andes, qui aurais-tu préféré manger, moi ou Zach ?
Angela secoue la tête.
Hodgins : Quoi ?
[ Nouvelle scène : Toujours au labo, à l’étage supérieur. La même coursière que la première fois attend Zach avec le colis contenant les excréments d’ours. Elle lui tourne le dos, Zach s’approche d’elle. ]
Zach tousse.
La coursière : J’ai un colis pour Zach Addy.
Zach : C’est moi.
La coursière : Je croyais que c’était l’autre garçon ?
Zach : Non, lui c’est Hodgins. Il est venu à ma place parce que vous êtes très jolie.
La coursière lui sourit et lui tend le scanner pour qu’il signe.
La coursière : Merci, c’est très gentil.
Zach : Ce n’est pas gentil, c’est un fait.
La coursière (lui tend le colis) : Quel âge as-tu ?
Zach : J’ai 24 ans.
La coursière : 24 ans ? (elle lui prend le menton) Je pourrais te manger tout cru.
[ Nouvelle scène : Devant le bureau du Docteur / coroner. Bones et lui marchent dans la rue et discutent. ]
Bones : Avez-vous récemment diagnostiqué une maladie à prions chez un patient ?
Dr Rigby : Une maladie à prions ? Non. Un Alzheimer ? Oui. Ainsi que des dommages cérébraux causés par l’alcool et les bagarres à répétition.
Bones : Hallucinations, comportement fantasque, excès de violence ?
Dr Rigby : Le temps d’incubation d’une maladie à prions peut-être de plusieurs années. Vous pensez que le cannibale pourrait commencer à avoir quelques symptômes ?
Bones : Dr Rigby, je n’ai jamais parlé de cannibale.
Dr Rigby : Ca a déjà fait le tour de la ville.
Bones : Ah, Charlie, le type du transport express. Pensez-vous que nous avions une chance de garder cela sous silence ?
Dr Rigby : Absolument aucune.
Ils rient tous deux à cette remarque.
[ Nouvelle scène : Au labo. Hodgins manipule une pomme de douche à haute pression et passe l’excrément à travers un filtre. ]
Hodgins : Tu savais que j’attendais de pouvoir la revoir.
Zach : Tu disais que tu attendais ton excrément. Je t’ai demandé « Es-tu impatient de voir les excréments ou plutôt la coursière ? » et tu m’as dit « D’après toi ? »
Hodgins : Et tu pensais vraiment j’étais tout excité par les excréments ?
Zach : Il fallait être plus clair.
Hodgins se contente de secouer la tête et se reconcentre sur son travail. Il aperçoit un fragment d’os sur le filtre et l’attrape avec une grande pince.
Zach : Qu’est-ce que c’est ?
Hodgins : Un fragment d’os non digéré.
Zach se saisit des pinces et observe l’os de plus près.
Zach : Métacarpien. Je crois qu’il va avec ma main.
Hodgins voit d’autres fragments et les attrape eux aussi.
Hodgins : Des morceaux de métal, des fibres d’élastine, et de la sporocarpe … Il y a quelque chose ici (il approche ce fragment d’une loupe éclairée) Des follicules pileux. Des glandes sébacées. C’est une couche de derme.
Zach : Des traces de pigmentation qui paraissent profondes.
Hodgins : Un bout de peau avec un tatouage. Hum. Il nous faut une experte en tatouage.
[ Nouvelle scène : Angela devant son ordinateur. Elle a le bout de peau qui a été scanné et l’observe à l’écran. Hodgins et Zach sont avec elle. ]
Angela : C’est assez simple. Deux couleurs, rouge et noir, on dirait un tatouage indien.
Hodgins (à Zach) : Elle me préfère moi.
Zach : Elle a dit que j’étais gentil.
Hodgins : Je l’ai faite rire avec la troisième narine de Jimmy.
Pendant que Zach et Hodgins discutent, Angela démultiplie le tatouage pour en faire un ensemble.
Angela (elle rit) : Génial, tu l’as faite rire avec une troisième narine.
Hodgins : On a déjà prévu de prendre un café.
Zach : Elle a dit qu’elle me mangerait bien tout cru.
Angela : Zach a une longueur d’avance.
Angela termine ce qu’elle faisait. Le dessin d’un tatouage apparait à l’écran.
Angela : Et voilà.
[ Nouvelle scène : Dans le bureau du Sheriff. Bones est assise devant son ordinateur et discute avec Angela par webcam. Le Sheriff et Booth sont avec elle. ]
Angela : Il y avait un soleil dessiné sur le morceau de peau retrouvé dans l’excrément d’ours.
Sheriff : C’est quoi un Haiku ?
Booth : C’est un tatouage.
Angela : Salut Booth (au Sheriff) Bonjour, je suis Angela Montenegro.
Sheriff (il se penche vers l’écran) Bonjour Angela, comment allez-vous ?
Bones : Angela, le tatouage s’il te plait.
Angela : C’est le dessin d’un soleil Hida.
Booth : Bien joué, je suis très impressionné. (au Sheriff) Un homme âgé de 18 à 25 ans avec un soleil Hida tatoué sur le bras ?
Angela : Hey Booth, moi aussi j’adore les tatouages. Vous en avez ?
Bones : Angela !
Angela : Désolée ma chérie mais qu’est-ce qui se passe dans cette ville ? Du nouveau avec le type de la Poste ?
Bones : Angela, on essaie de travailler.
Angela : Est-ce que cette ville te fait de l’effet ma chérie parce que je prendrai ça comme un signe du destin pour te lâcher un peu. Tu sais ce qu’on dit, ce qui se passe à Aurora, reste à Aurora.
Bones coupe la connexion avec Angela et ferme son ordinateur.
Angela : Hey !
Le Sheriff (à Booth et Bones) : Je lance une recherche avec cette nouvelle information sur le tatouage. Elle a l’air très gentille, votre collègue.
Bones : Elle est à des milliers de kilomètres d’ici.
Booth : Autant aller chercher une fiancée en Russie.
Le Sheriff rit. La photo d’un jeune homme apparait à l’écran de l’ordinateur du Sheriff.
Le Sheriff : Adam Langer, 22 ans, disparu depuis 10 jours de l’université de Richland. Attendez, je le connais ce garçon. Il venait souvent rendre visite à Sherman, il voulait devenir Ranger.
[ Nouvelle scène : Devant la maison de Sherman. Le Sheriff, Booth et Bones s’approchent de la porte d’entrée. ]
Le Sheriff : Je connais Sherman depuis des années. Je ne peux pas croire qu’il ait quoique ce soit à voir avec cette histoire.
Il frappe à la porte et Sherman leur ouvre.
Le Sheriff : Salut Sherman, on peut entrer une minute (il retire son chapeau).
Sherman : Vous êtes ici pour cette histoire de cannibale ?
Le Sheriff : C’est une enquête officielle, on ne peut pas en parler. Tu nous offre un thé ?
Sherman : Bien sûr.
Sherman ferme la porte derrière eux et le Sheriff s’assoit. Sherman se rend dans la pièce d’à côté.
Le Sheriff : Et voilà.
Booth (tout bas, au Sheriff) : Pourquoi avez-vous fait ça ?
Sheriff : Pour vous permettre de jeter un œil, en savoir un peu plus sur lui.
Bones s’approche d’une sculpture posée sur la cheminée.
Bones : L’esprit du corbeau. Dans certaines croyances indiennes, le cannibalisme tient une place …
Ils entendent un bruit qui vient de la pièce où se trouve Sherman. Booth se précipite pour voir ce qui se passe.
Booth : Il est partit par la porte de derrière (au Sheriff) Donnez-moi votre lampe torche.
Le Sheriff la lui donne et Booth se rue à la poursuite de Sherman.
Le Sheriff : Vous ne retrouverez jamais Sherman Rivers dans la forêt.
Booth : Fouillez la maison.
Sherman court et Booth le poursuit à travers La forêt.
Booth : Sherman ! Arrêtez-vous !
Sherman court dans de l’eau. A l’intérieur de la maison, Bones inspecte la poubelle de la cuisine. Le Sheriff regarde autour de lui et voit des couteaux accrochés au mur.
Le Sheriff : Je ne sais pas si un mur rempli de couteaux c’est une preuve, mais en tout cas ça fiche la trouille.
Booth a presque rejoint Sherman et le pointe avec son arme.
Booth : Hey ! Hey Arrêtez-vous !
Sherman continue de courir, Bones et le Sheriff de leur côté inspectent les placards.
Bones : Est-ce qu’il y a aune scie ?
Le Sheriff (il vient d’en trouver une) : Oui.
Bones : Il nous faudra un mandat pour la prendre. On pourra déterminer si c’est cette scie qui a causé les marques sur les os de Adam Langer. (elle prend un trognon de pomme dans la poubelle avec des gants) Et avec ceci on verra si la dentition correspond aux marques de dents sur les os.
Booth court toujours après Sherman à travers la forêt. Il s’arrête, sa lampe torche ne fonctionne plus.
Booth : Non mais c’est une blague.
Bones attrape une cannette dans la cuisine et brise un cadenas qui ferme sur le congélateur.
Le Sheriff : En tant que représentant de l’autorité, je vous autorise à briser ce cadenas.
Bones : Merci.
Bones ouvre le congélateur, ils voient beaucoup de morceaux de viande congelée.
Le Sheriff : C’est quoi comme viande ça, d’après vous ?
[ Nouvelle scène : Booth et Bones dans le SUV de Booth. Booth conduit et Bones est au téléphone avec Angela. ]
Bones : Je vous envoie un colis de viande congelée. Je dois savoir ce que c’est exactement dès que possible.
Angela : Oh, tu crois que c’est de la chair humaine ?
Bones : C’est possible, ça a une drôle de couleur.
Angela : Alors, vous avez attrapé le type ?
Bones : Non (elle regarde Booth tout en parlant) Booth l’a perdu dans la forêt.
Booth : Eh, oh, attendez une minute, je ne l’ai pas perdu.
Bones : En tout cas vous ne l’avez pas rattrapé.
Angela : Donc, vous êtes libres jusqu’à demain matin ?
Bones : Oui, je ne peux pas avancer avant d’en savoir plus sur cette viande congelée et Booth doit attendre le lever du jour pour repartir à la recherche du type.
Booth : Je ne l’ai pas perdu. Dites-lui que c’est ma lampe torche qui est tombée en panne.
Bones : Elle s’en fiche.
Angela : Quoi ?
Booth : Donnez-moi le téléphone.
Bones : C’est très dangereux de téléphoner au volant.
Angela : Vous vous disputez ?
Booth : Fierté professionnelle, dites-le lui.
Bones : Booth tient à ce que tu saches qu’il a perdu le type uniquement parce que sa lampe torche est tombée en panne.
Booth : Et parce que c’est un ranger indien qui connait parfaitement cet environnement. Dites-le lui.
Bones : Est-ce que tu as entendu ?
Angela : Oui, quelque chose à propos du ranger indien.
Bones : Oui, elle dit qu’elle a compris (à Angela). Donnez-moi vos conclusions sur cette viande dès que possible.
Angela : OK, je transmets le message à Zach.
Booth attrape son téléphone.
Booth : Donnez-moi ce téléphone (il le lui prend des mains) Qui plus est ce n’était même pas ma lampe torche, mais celle du Sheriff d’accord, elle n’avait plus de batterie (Bones récupère son téléphone) Compris ?
Bones (au téléphone) : Bonne nuit Angela.
Angela : Tu sais quoi, tu devrais lui offrir un verre à cet homme et en profiter pour t’amuser un peu.
Bones (à Booth) : Boire et s’amuser, où est-ce qu’on fait ça ?
[ Nouvelle scène : Dans un bar de la ville. Les habitants écoutent de la musique country. Certains dansent, d’autres jouent au billard ou aux fléchettes. Bones danse avec Charlie, le guichetier du transport express, sur la piste. ]
Charlie : J’ai été surpris de vous voir ici. Dans votre livre on a l’impression que vous ne lâchez jamais votre enquête.
Bones : Et bien ce n’est qu’un livre, dans la vraie vie je dois parfois attendre les résultats du labo.
Charlie : Tant mieux pour moi.
Bones (elle rit) : Je ne sais pas. Je ne pense pas être très bonne danseuse. Apparemment, c’est moi qui mène.
Charlie : Eh bien, je vais me laisser conduire.
Booth s’approche du bar et s’assoit près du Sheriff.
Sheriff : Salut Booth (ils se serrent la main). Vous prenez une bière ?
Barman (il crie) : Il vous faut quelque chose, Sheriff ?
Sheriff : Une autre bière.
[ Nouvelle scène : Sur la piste de danse. ]
Charlie : Vous savez, j’avais l’habitude de partir en randonnée avec Adam parfois. J’ai été sous le choc d’apprendre que c’était son bras.
Bones : Vous connaissiez Adam Langer ?
Charlie : Je lui ai appris à grimper. Il était vraiment doué. Je ne lui arrivais pas à la cheville.
Bones (tâte son bras) : Vous avez un parfait développement de vos biceps et triceps.
Charlie : Merci, je dois dire que … les muscles de vos hanches sont pas mal non plus.
Bones : Abdominaux et transversaux. Merci.
Charlie : Alors cette viande qu’on a expédiée à votre labo, ce n’était pas encore des morceaux d’Adam n’est-ce pas ?
Bones : Je ne peux pas parler …
Dr Rigby : Excusez-moi ?
Dr Rigby rit et entre dans une danse avec Bones. Il la fait tournoyer.
Bones : Dr Rigby.
Dr Rigby : J’ai senti qu’il fallait vous venir en aide. Je ne pense pas que vous et Charlie puissiez avoir beaucoup de sujets de conversation.
Bones : On s’en sortait plutôt bien.
Dr Rigby : Ecoutez, euh … Je pense que les choses se présentent assez mal pour Sherman, n’est-ce pas ?
Bones : Je ne peux pas parler de l’enquête avec vous, Dr Rigby.
Dr Rigby : Sherman est un indien Flathead. Les croyances de sa tribu n’ont jamais eu le moindre rapport avec le cannibalisme.
Bones : Eh bien, l’anthropologie nous enseigne que les croyances et coutumes évoluent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on observe encore des actes de cannibalisme de nos jours.
Dr Rigby : Attendez, vous êtes en train de me dire que vous comprenez qu’un homme puisse dévorer un autre être humain ?
Booth regarde Bones et le Dr Rigby danser.
Bones : Je peux comprendre le raisonnement.
Dr Rigby : Oh, je ne devrais pas être en train de discuter boulot avec une femme aussi jolie que vous dans mes bras.
Le Dr Rigby la fait à nouveau tournoyer et le Sheriff en profite pour la prendre à son tour dans ses bras et la faire danser.
Sheriff : Eh, c’est au tour du Sheriff. Vous pensez vraiment que vous allez pouvoir comparer les marques de dents sur un trognon de pomme à celles retrouvées sur l’os ?
Bones : Je ne suis pas très à l’aise de discuter de cela sur une piste de danse.
Sheriff : Je suis le Sheriff (il désigne son insigne sur sa chemise). Nous sommes collègues.
Le Sheriff la fait tourner et cette fois c’est Booth qui en profite pour la prendre dans ses bras à son tour.
Booth : Ca ne vous ennuie pas ? J’ai pensé que vous aviez peut-être besoin d’un break.
Bones : Qu’est-il arrivé à votre chemise ?
Booth : On est dans un bar, je m’adapte.
Bones : Ils sont tous en train de me pomper.
Booth : Pardon ?
Bones : Ils me posent des questions sur l’enquête.
Booth : Bones, ils font semblant de s’intéresser à l’enquête.
Bones : Pourquoi ?
Booth : Ils vous draguent.
Bones (elle rit) : Vous êtes sûr ?
Booth : Oui, j’en suis sûr. Vous êtes la plus jolie femme que cette ville ait vu depuis très longtemps (il la bascule en arrière). Regardez la concurrence.
Bones voit une jeune femme aux cheveux blonds coupés courts en train de boire au bar.
Booth : Voilà quelqu’un qui serait prête à vous dévorer le cœur.
[ Nouvelle scène : Au labo. Hodgins observe quelque chose au microscope dont l’image est retransmise sur l’écran placé à ses côtés. Angela le regarde. ]
Angela : Oh, c’est très joli.
Hodgins : Charmant, c’est un sporocarpe de type tiber gibbosum , après avoir passé une semaine dans un excrément d’ours.
Angela : Je te remercie de m’avoir gâché tout mon plaisir.
Hodgins : C’est un champignon, une truffe blanche de l’Oregon. C’est une variété particulière qui ne pousse qu’à proximité des pins Douglas.
Angela s’assoit près de lui.
Angela : Et est-ce que ces arbres sont particulièrement rares dans les forêts ?
Hodgins : Non.
Angela : Donc tu n’as rien trouvé qui puisse vraiment faire avancer l’enquête, n’est-ce pas ?
Hodgins (hoche la tête) : Non.
Angela : Tu veux manger quelque chose ?
Hodgins : Non.
Angela : Je vois, tu attends une livraison ce soir.
Hodgins : Zach attend une livraison.
Angela : Et tu vas le prendre de vitesse.
Hodgins : Et comment (il sourit, avant de se mettre à rire).
[ Nouvelle scène : Dans la forêt. Le Sheriff, Booth et Bones avancent le long d’un petit chemin. ]
Booth : Vous n’êtes pas descendue pour le petit déjeuner, Bones.
Bones : Je n’avais pas très faim. Désolé que vous ayez dû régler votre repas.
Booth : J’ai fait appeler votre chambre mais ça ne répondait pas.
Bones : Pourquoi est-ce que vous vous intéressez soudainement à mes habitudes matinales, Booth ?
Booth : Ecoutez, je pensais juste qu’on allait manger ensemble, donc je vous ai attendue et mes œufs ont refroidis, c’est tout. Mes œufs ont refroidis.
Ils escaladent quelques pierres qui barrent le chemin. Booth marchent devant eux, il s’arrête, s’accroupit et semble chercher quelque chose dans la poussière.
Booth : C’est ici que ma lampe torche s’est éteinte.
Le sheriff : Vous voulez dire ma lampe torche, et comment pouvez-vous en être sûr ?
Booth (il lui montre un bouton) : Parce que c’est ici que je me suis arrêté.
Le sheriff : Un bouton de chemise ?
Booth : Et il partait dans cette direction que je l’ai perdu (il pointe vers l’endroit où il l’a entendu).
Bones : Laisser un bouton de chemise sur son chemin, ça doit être un truc de baroudeur, ça ?
Le sheriff : C’est peut-être un truc de baroudeur mais il a pas de lampe sur lui.
[ Nouvelle scène : Au labo. Hodgins est assoupi sur une table. Zach s’approche de lui et pose violemment le colis à coté de lui, ce qui le réveille. ]
Zach : Tu es resté ici toute la nuit ?
Hodgins : Oui, j’ai raté Toni ?
Zach : Oui, mais elle t’a demandé.
Hodgins : Oh je vois, tu m’as pris de vitesse, n’est-ce pas ?
Zach (il s’éloigne pour aller vers un écran d’ordinateur) : Non, je lui ai dit la vérité. Que tu étais en train d’analyser des excréments.
Hodgins (se met face à lui) : Tu veux la guerre ? Très bien, parce que c’est moi le guerrier.
Angela les rejoint, elle tient des papiers dans ses mains.
Angela : Zach : L’Angelator a fini de déterminer les dimensions de ta scie (elle lui tend les papiers). Tout ce qui te reste à faire, c’est trouver celle qui correspond (à Hodgins) Tu es resté là toute la nuit ?
Hodgins (dépité) : Ouais, j’ai disséqué la crotte.
Angela : C’est un truc comme, peigner la girafe ?
Hodgins : J’ai trouvé de la sciure.
Angela : C’est assez banal.
Hodgins : Produite uniquement par des insectes ravageurs, ça veut dire que l’arbre où le champignon a poussé devait en être infesté.
Zach : C’est pas ça qui va impressionner Toni.
Hodgins : Ce n’est pas le but. Je cherche à découvrir la vérité un capturer un tueur cannibale.
Angela : Ca, ça va impressionner votre coursière sexy.
Hodgins : Je suis de nouveau dans la course.
[ Nouvelle scène : Booth, Bones et le Sheriff, ils marchent toujours à travers les bois.]
Le sheriff : Vous n’avez aucune chance de trouver Sherman dans la forêt. Ils est ranger, et il est indien.
Booth (il voit Sherman assis sur un rocher) : Il est juste ici.
Le sheriff : Oh, il est en train de respecter un rituel indien.
Booth : Il nous attendait.
Le téléphone de Bones sonne. Zach et Hodgins sont à l’autre bout du fil, ils ont mis le haut-parleur.
Bones : Brennan.
Zach : Les morceaux de viande que vous nous avez envoyés étaient tous des Americanus Ursus.
Bones : Un ours noir ?
Sherman (à Booth) : Je n’ai tué personne.
Booth : Pourquoi vous êtes-vous enfui ?
Sherman : Vous êtes du F.B.I. Vous avez déjà entendu parler de Leonard Peltier ? Pine Ridge ? des blessures aux genoux ? (il se lève)
Booth : Oh.
Sherman : Les indiens et le F.B.I. ne font pas bon ménage.
Bones (elle pose le téléphone à ses côtés) : Il s’est enfui parce qu’il est le braconnier.
Le shériff : Tu braconnes ?
Bones : Oui, la viande que nous avons trouvé chez lui est de l’ours brun.
Booth (au shériff) : Inutile de se demander pourquoi vous ne l’avez pas attrapé.
Sherman : Je veux un avocat.
Hodgins reprend la parole, Bones récupère le téléphone pour écouter.
Hodgins : Il faut chercher des arbres infestés par des dendroctonus brevicomis.
Bones : Hodgins dit que l’ours a dû déterré le corps près d’un pin Douglas infesté par des insectes xylophages.
Le Sheriff passe les menottes à Sherman.
Sherman : Disons que tu as capturé un braconnier. Disons que c’est un indien qui ne devrait pas avoir à suivre les lois dictées par l’homme blanc.
Booth : Pas même un ranger ?
Sherman : Disons qu’il pourrait vous montrer où trouver ce genre d’arbres. Est-ce que vous laisseriez cet indien partir ?
Zach : La lame de scie mesure 30 cm, avec une douzaine de dents espacées d’environ 0,3 mm. Avec une précision de coupe de l’ordre du cinquantième de cm.
Bones : C’est une scie tout ce qu’il y a de plus commun, ça ne nous sera pas très utile.
Zach : Dr Brennan, je me demandais si vous aviez encore des échantillons à nous faire parvenir ?
Hodgins : Oui, et euh, même si ce sont les mêmes échantillons, nous pourrions revérifier les résultats.
Bones : Je vous le ferai savoir (elle raccroche)
Zach : Tu penses qu’elle va nous en envoyer ?
Hodgins : Oh mon Dieu, je l’espère.
Sherman conduit Booth, le Sheriff et Bones aux arbres qu’ils recherchent.
Le Sheriff : Les japonais, c’est ça ? Ils sont prêts à payer une fortune pour la viande d’ours. Leurs ont des vertues curatives sur les problèmes d’érection.
Booth : Vou vous seriez enfui avec si vous n’aviez pas conservé la viande au congélateur.
Sherman : Je n’avoue absolument rien.
Bones : Il ne pouvait pas se résoudre à perdre la viande.
Sherman (il s’arrête) : Ces arbres sont infestés de bestioles en tout genre. D’après la balise GPS l’ours était ici il y a environ 7 jours.
Booth s’éloigne un peu pour inspecter les environs.
Bones : Ca correspond avec la chronologie déterminée par le bras.
Le Sheriff :Qu’est-ce qu’on cherche ?
Bones : Je suppose que l’on cherche une tombe creusée à la va-vite et qui aurait été découverte par un ours.
Booth s’arrête, retire ses lunettes de soleil et regarde au sol.
Booth : Ou peut-être une espèce de cercle satanique.
La caméra fait un plan sur l’endroit où regarde Booth. Des pierres blanches sont installées en cercle et . Bones s’approche, sort son appareil photo et commence à prendre des photos.
Le Sheriff : On voit souvent ce genre de choses par ici. Des gamins viennent ici, ils picolent un peu et ils se refont leur Projet Blair Witch.
Bones : Je ne vois pas ce que ça veut dire.
Booth : C’est un film d’horreur, Bones. Ca n’a aucun sens.
Le Sheriff : C’était quand même assez effrayant, avec les empreintes de main laissées avec du sang.
Bones (elle téléphone) : Angela, je t’envoie quelques clichés de ce qui semble être un site Indien, une sorte de cercle de guérison.
Booth (à Sherman) : C’est légal, ça ?
Sherman : Vous me prenez pour qui, un shaman ?
Bones : Le Dr Goodman est un expert en anthropologie des Indiens d’Amérique. Il pourra sûrement nous dire ce que cela signifie.
Le Sheriff : Des symboles indiens maintenant, Sherman tu parais de plus en plus suspect.
Sherman : Oh, je t’en prie Chris, tu me connais mieux que ça.
Le Sheriff : Eh, tu es un braconnier. Franchement, ça ne l’aurait jamais imaginé.
Bones s’éloigne du cercle et Booth s’approche d’elle.
Booth : Vous avez quelque chose ?
Bones : Des feuilles cireuses, ça signifie qu’il y a du méthane dans le sol.
Booth : Vous voulez dire un corps ?
Le Sheriff et Sherman s’approchent pour observer. Bones écartent quelques épines qui étaient sur sol et découvre le corps d’Adam, auquel il manque un bras.
Sherman : C’est Adam Langer.
Bones écarte davantage d’épines et découvre un second corps.
Bones : Il y a une femme également.
Booth : C’est probablement Anne Noyes, la randonneuse.
Bones remarque du sang sur son chemisier. Elle examine sa poitrine.
Bones : Elle n’a plus de cœur.
[ Nouvelle scène : Au labo. Le Dr Goodman et Angela regarde un écran où sont affichées les photos prises par Bones. ]
Dr Goodman : C’est un talisman détourné. C’est le chef spirituel, chi che hume met chu. La pierre la plus au sud doit représenter la force. Le centre du symbole, l’âme. Mais tout est inversé.
Angela : On a affaire à un cannibale.
Dr Goodman : Je suppose que l’interprétation à donner à ce symbole, c’est que l’on peut prendre l’énergie d’un homme en mangeant sa chair. Faites un agrandissement. (il désigne une pierre au centre du symbole) Ici, c’est ce qui symbolise la force, le bras (il désigne une autre pierre en haut cette fois) Et celui-ci le cœur, l’âme. Un pour le savoir, l’autre pour le courage.
Angela : Alors on recherche quoi au juste, un épouvantail, un homme en fer blanc ou un lion ?
Dr Goodman : Vous avez parlé de deux corps retrouvés ?
Angela (ré-éloigne l’angle de vue et désigne un endroit près du symbole) Juste ici, ils ont été déterrés par un ours. Il manquait un bras à l’un d’eux, il semble qu’il ait été dévoré par le cannibale, le second n’avait plus de cœur.
Dr Goodman : Pour parfaire ce rituel, il doit y avoir deux autres corps.
Angela : Ils ont fouillé l’endroit. Il n’y avait que ces deux corps.
Dr Goodman : Si mes conclusions sont exactes, il va y avoir deux nouvelles victimes.
[ Nouvelle scène : Dans le bureau du coroner à Aurora. Dr Rigby et Bones sont présents. Les deux victimes sont étendues sur des tables en métal. ]
Dr Rigby : Les deux victimes sont mortes de coups de feu tirés dans la tête.
Bones (parle dans un dictaphone) : Ces marques au centre de la blessure de l’homme (elle désigne la blessure sur le crâne) nous indiquent que le coup a tiré à bout portant d’une arme de petit calibre.
Dr Rigby : C’est remarquable.
Bones : Pas vraiment. Si l’on se fie à l’état de la masse adipeuse, je pense que la femme est décédée depuis environ …
Dr Rigby : Une semaine ?
Bones : Très bien.
Bones se dirige vers le corps de la femme.
Dr Rigby : Les vêtements qu’elle porte correspondent à ceux de Anne Noyes, quand à l’homme, il s’agit de Adam Langer.
Bones : Mon équipe à l’Institut Jefferson m’a indiqué que le symbole que nous avons retrouvé est une version détournée d’un rituel de guérison. Le cannibale a peut-être dévoré le bras pour gagner la force, et le cœur pour l’esprit.
Dr Rigby : C’est assez cohérent d’un certain point de vue. Ils pensent que c’est un rituel indien ?
Bones : Impossible à dire.
Dr Rigby : Ecoutez, je ne suis pas flic mais ça ne me parait pas logique que Sherman vous ait conduit à cet endroit s’il savait que vous y découvririez de quoi l’inculper de meurtre et cannibalisme.
[ Nouvelle scène : A l’extérieur de la pièce où se trouve Bones. Booth et le Sheriff parlent à Sherman dans le couloir. ]
Sherman : Adam était un homme bien. Il voulait devenir ranger. J’étais, comment dites-vous …
Le Sheriff : Son mentor ?
Sherman : C’est ça, son mentor . Il venait avec moi en forêt et je lui apprenais les ficelles du métier.
Booth : Oui, et Adam a peut-être découvert que vous étiez braconnier, alors vous avez fait en sorte qu’il se taise.
Sherman : Bien sûr, et je lui ai dévoré le bras ainsi que le cœur de cette femme, je suis comme ça que voulez-vous.
Booth : Il correspondait à la description faite de l’homme à qui il manquait un bras, pourquoi n’avoir rien dit ?
Sherman : Parfois les gens préviennent de leur visite, et parfois non. Et parfois ils vont voir leur copain d’escalade à la place.
Le Sheriff : Charlie ?
Booth : Le type du transport express ?
Sherman : Il est possible qu’ils allaient parfois rendre visite à une femme.
Le Sheriff : Quelle femme ?
Sherman : Ca me gêne un peu d’en parler.
Booth : Peut-être que la suspicion de meurtre et de cannibalisme peut vous faire oublier cette gêne ?
Sherman : Charlie avait une aventure avec la vétérinaire, et son copain Adam aussi. Vous savez à quel point l’homme blanc peut être jaloux.
Le Sheriff : Bien, je crois qu’il est préférable pour moi de vous dire qu’il m’arrive également de fréquenter Denise.
Sherman rit.
Le Sheriff : Quoi ? Tu trouves ça drôle ?
La porte s’ouvre à côté de Booth et Bones sort. Elle est au téléphone.
Bones : Vous vous souvenez du trognon de pomme que nous avons trouvé dans la poubelle de Sherman ?
Booth : Vous avez une correspondance ?
Bones (elle a mis le téléphone sur haut parleur) : Zach ?
Zach : Oui, les marques de dents du trognon de pomme ne correspondent pas à celles laissées sur l’os de la victime.
Sherman : Et alors, qu’est-ce que ça veut dire ?
Bones : Ca veut dire que vous n’êtes pas le cannibale.
Sherman (le Sheriff lui retire les menottes) : Ca, je le savais déjà.
Booth : Il nous fallait confirmation.
Le Sheriff : Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On vérifie les dents de toute la population de cette ville ?
Booth : Pas tout le monde.
[ Nouvelle scène : Au bar de la ville. Bones se tient à côté de Denise, la vétérinaire. Booth est de l’autre côté. ]
Denise : On pervertit et on est perverti. On est perverti par la faim, la jalousie, l’ambition, la luxure …
Booth : Dr Randall pourriez-vous simplement …
Denise : Je veux dire, même l’amour exclusif est une forme de cannibalisme.
Bones (elle désigne la pâte sur le comptoir) : Pourriez-vous juste mettre ceci entre vos dents …
Denise (elle prend la pâte dans ses mains) : L’idée que l’on a de l’amour parfait, ce sont deux personnes qui ne forment plus qu’une.
Bones : En ce qui nous concerne, nous parlons plutôt au sens propre du terme, Dr Randall (à Booth) : Il faut qu’elle le morde.
Booth : Pourquoi n’avez-vous pas signalé sa disparition ?
Denise : Parce que j’aurais dû avouer que nous étions amants.
Bones : Et pourquoi ne pas l’admettre ?
Denise : Parce que ça aurait pu en énerver un autre.
Booth : Qui ?
Denise : Charlie, et le Sheriff Scott, et Andrew Rigby, et peut-être quelques autres aussi. Je ne sais pas. Il n’y a pas grand-chose à faire ici, alors ce qu’on fait, on le fait souvent.
Booth : Dr Randall, pourriez-vous simplement … mordre ceci ?
Denise : Et si j’étais le cannibale que vous recherchez, est-ce que je vous aurais signalé la présence d’os humains dans l’estomac de l’ours après son autopsie ?
Bones : Une autopsie sur un animal s’appelle une nécropsie.
Denise : Ouais, et c’est pour ça que je me fais tous ces mecs, et pas vous (elle mord la pâte) Croyez-moi, si j’avais mangé Adam il n’en resterait plus rien.
[ Nouvelle scène : Au labo. Angela et Zach regardent des agrandissements d’os sur un écran. ]
Zach (désigne des marques sur l’os) : Ici et ici. Ca ressemble à nouveau à des marques de dents.
Angela : Vraiment ?
Zach : Mais elles sont trop régulières. Elles sont espacées de très exactement 2,4 mm chacune. Les dents ne sont pas aussi régulières. Ces marques ont plutôt été faites par une machine.
Angela : Ella été mangée par une machine ?
Zach : Je ne sais pas.
[ Nouvelle scène : Au bar, il fait nuit. Bones et Booth sortent. ]
Booth : Nous avons un triangle amoureux, ou plutôt un carré, un hexagone, ou peu importe, la jalousie est toujours un bon mobile.
Bones : Pour le meurtre d’Adam Langer peut-être, mais quel rapport avec Anne Noyes ? Non, on doit chercher quelqu’un qui serait mentalement instable.
Booth : Tout ce discours de la vétérinaire sur l’amour qui serait une forme de cannibalisme, c’est complètement dingue.
Bones : Peut-être, mais pas complètement faux quand on y pense.
Son téléphone sonne, elle répond.
Bones : Salut Angela.
Angela : Ma chérie, Zach veut que tu voies quelque chose.
Bones : D’accord, ne quitte pas (elle pose son sac sur une poubelle et sort son ordinateur).
Angela : Regarde et dis-nous si tu sais ce qui a pu faire ça, mais si tu es dans un endroit public tu devrais cacher ton écran.
Booth regarde l’écran avec elle.
Bones : Qu’est-ce que je suis en train de regarder ?
Zach : Les marques de dents sur le sternum d’Anne Noyes.
Bones : Quel agrandissement ?
Zach : Quarante fois.
Bones : Je n’arrive pas à croire que ni moi ni le Dr Rigby nous n’ayons vu cela. Bon travail.
Booth : Qu’est-ce que c’est ?
Bones : Quelle espace entre les marques ?
Zach : 2,4 mm.
Bones (à Booth) : Okay. Ces marques (elle les désigne sur l’écran) ainsi que les sur les os ont été faite par un écarteur sternal.
Booth : Anne Noyes n’a jamais subie de chirurgie du cœur.
Bones : Rigby n’est pas passé à côté.
Elle ferme son ordinateur.
[ Nouvelle scène : Bones et Booth marchent lentement d’un l’un des couloirs du laboratoire du coroner. ]
Bones : C’est dans des moments comme ceux-ci qu’il me faudrait une arme.
Booth s’arrête et sort une arme qu’il portait à son mollet.
Bones : Vous en avez encore beaucoup comme ça ? (elle prend l’arme). Merci.
Booth : C’est uniquement pour vous défendre, n’entrez pas là-dedans en tirant à tout va.
Bones : Et si je dois tirer, quelle partie de son corps je dois viser ?
Booth entrouvre une porte, jette une œil et entre.
Booth : Peu importe, dès lors que ce n’est pas une partie de mon corps. Restez derrière moi.
Bones passe devant lui.
Bones (regarde les tables d’autopsie vides) : Les corps ont disparu.
Booth : Qu’est-ce qu’il va en faire, les emmener dans la forêt pour se faire un petit en-cas avant de se coucher ?
Bones : A sa place, j’essaierai de détruire les preuves.
Dr Rigby se trouve devant le four crématoire avec les corps et s’apprête à les y jeter. Booth et Bones entre dans la pièce et Booth le met en joue.
Booth : Ecartez-vous du four, Dr Rigby.
Bones se précipite vers lui et ferme la porte du four, puis elle le met en joue à son tour.
Dr Rigby : Vous ne comprenez pas, c’est une quête spirituelle de se réapproprier la force de ceux …
Booth : Ouais OK, vous êtes cinglé, on a compris. Inutile de nous sortir votre baratin pour nous expliquer pourquoi vous avez fait ça.
Dr Rigby : Vous êtes anthropologue (il s’approche de Bones, puis des corps). Vous savez que dans les civilisations anciennes, il était coutume de faire disparaitre certains membres de la tribu afin de se régénérer …
Bones le frappe à la tête avec un bassin. Il s’effondre sur le sol.
Booth : Pourquoi vous avez fait ça ?
Bones : Personne n’a envie d’entendre son baratin.
Booth : Un bassin ? Hum.
Bones lance le bassin au sol.
[ Nouvelle scène : Au labo. Zach et Hodgins se sont fait beaux pour attendre la coursière. ]
Zach : Pourquoi est-ce qu’on doit la rencontrer ensemble ?
Hodgins : Tu veux qu’on règle cette histoire une bonne fois pour toute ?
Zach : Sans aucun doute, je veux régler cette histoire.
Angela arrive et les rejoint.
Hodgins : Qu’est-ce que tu fais ici ?
Angela : Tu plaisantes ? Je ne voudrais pour rien au monde manquer le choc des titans.
La coursière : Qui veut signer pour cette enveloppe ?
Hodgins : Qui ne voudrait pas signer ?
La coursière : Donc l’idée, c’est que celui qui signe …
Zach : Oui, l’acte de signer représente le choix …
Hodgins : Elle a compris.
La coursière se place devant Hodgins, le regarde des pieds à la tête, puis s’avance devant Zach, et fait la même chose. Elle se met ensuite devant Angela qui parait surprise.
Angela : Oh ?
La coursière lui tend l’appareil pour signer.
Angela : Oh ? Oh ! (elle rit et signe) C’est très gentil. Merci.
Elle rend l’appareil à la coursière. Celle-ci s’en va, et Angela s’évente avec l’enveloppe qu’elle a laissé.
Hodgins : C’est chaud.
Zach : Pourquoi ? Pourquoi c’est chaud ? Ca aurait été chaud si elle m’avait choisi moi.
Hodgins : Oh non, c’est bien plus chaud. Wow.
[ Nouvelle scène : Dans un bar à Aurora. Bones et Booth sont assis au comptoir et mangent. ]
Bones : Quand je pense que je ne voulais pas venir avec vous. Cette affaire était fascinante. C’est pas tous les jours qu’on se trouve confronté à un cas de cannibalisme près de chez nous.
Booth : Et c’est pas plus mal.
Bones : Il y toujours au sein de chaque espèce des individus prêts à briser les tabous. Le Dr Rigby a vraiment mangé de la chair humaine.
Booth : Je suis en train de manger mon steak et mes œufs.
Bones : Le Dr Rigby souffre d’une maladie à prions, ce qui signifie qu’il est cannibale depuis quelques temps déjà. Vous imaginez, au tribunal il pourra plaider la folie pour expliquer ces crimes.
Booth : Ce type est cinglé.
Bones : C’est vrai, mais la question est de savoir s’il souffre d’une maladie mentale qui l’a poussé à faire ça ou si au contraire, il est devenu fou après avoir mangé de la chair humaine pour la première fois, ou encore est-ce qu’il s’est simplement léché les doigts après une intervention ?
Booth laisse tomber sa fourchette dans son assiette et prend sa tasse.
Booth : Je crois que je vais devenir végétarien.
Bones : Ou plus simplement, ne mangez pas d’êtres humains. Je vais revenir ici l’hiver prochain. Charlie dit qu’il a des coins très sympas pour skier.
Booth : Ah oui, Charlie ?
Bones : Oui vous savez, le guichetier du transport express.
Booth (il rit) : Je sais qui est Charlie.
Bones : Je parie que c’est un bon skieur. Ses hanches et ses cuisses sont parfaitement adaptées, il doit être à la fois fort et habile.
Booth (laisse à nouveau tomber sa fourchette) : OK, c’est bon, j’ai plus faim.
Bones : Quoi ? C’est pas bon ? Vous voulez des céréales (elle tend sa cuillère vers lui) Vous en voulez ?
Booth : Non.
GENERIQUE DE FIN.
Rédigé par Pepette44