EPISODE 6 – INNOCENCE PERDUE
[ Bones se tient sur une estrade et donne un cours à des étudiants dans un amphithéâtre. Des slides défilent sur un écran derrière elle. ]
Bones : Dès 1938, le directeur du F.B.I., J. Edgar Hoover, a contacté celui qui était alors le conservateur de l’Institut Jefferson (elle change le slide) Pr Daniel Payne, pour lui demander son aide dans l’identification d’ossements qui semblaient être humains. Et voici ce qui en résulta (elle change à nouveau le slide et on découvre la photo d’un singe. Les étudiants rient). Malgré ce désaccord, le F.B.I. et l’Institut Jefferson ont alors débuté une collaboration qui survit encore aujourd’hui. Merci.
L’audience applaudit et l’écran redevient noir. Le Dr Goodman monte à son tour sur l’estrade et s’approche du micro.
Dr Goodman : Merci, Dr Brennan. Y a-t-il des questions ?
Une jeune fille lève la main et se lève.
Dr Goodman : Oui ?
L’étudiante : Combien avez-vous gagné avec la publication de votre livre ?
Bones s’approche rapidement du micro.
Bones : Je ne sais pas exactement. J’ai un comptable et un agent.
Dr Goodman : Ce n’est pas tout à fait le genre de question que l’on attend de la part d’un étudiant en anthropologie.
Un jeune homme se lève à son tour.
Dr Goodman : Oui ?
L’étudiant : Est-ce que vous aviez déjà un agent avant ou c’est seulement depuis la publication de votre livre ?
Dr Goodman : Jeunes gens. Le Dr Brennan est une anthropologue accomplie qui écrit des livres durant son temps libre.
Booth est dans l’amphithéâtre et se lève.
Booth : J’ai une question concernant le rôle du F.B.I. dans votre livre. De qui vous êtes-vous inspirée pour créer le personnage du brillant agent Andy Lister ?
Dr Goodman : Dites-moi que je rêve.
Booth : Parce qu’honnêtement, je suis convaincu qu’il s’agit de moi.
Bones : Qu’est-ce que vous faites ici, Booth ?
[ Nouvelle scène : Booth et Bones sortent du bâtiment, il fait nuit. ]
Booth : La police locale a reçu un appel anonyme qui leur disait avoir vu des ossements humains sur un terrain vague derrière un centre commercial, en banlieue.
Bones : J’ai réalisé une étude sur les banlieues quand j’étais étudiante en anthropologie, c’est une micro société utopique qui possède ses propres codes de valeur et de conduite. C’est fascinant.
Booth : Fascinant envers qui ?
Bones : Pour qui.
Booth : Pour qui.
Ils approchent de la nouvelle voiture de Bones. C’est une sportive clinquante et hors de prix. Bones en ouvre le toit à distance grâce à une télécommande.
Booth (il rit) : Vous vous moquez de moi !
Bones : Quoi ? Mon éditeur me l’a offerte.
Booth : Vous l’a offerte ?
Bones : Les ventes de mon livre sont plutôt bonnes. C’est une très belle voiture.
Booth : OK, et pourquoi vous êtes garée de travers ?
Bones : Et bien, on m’a dit de toujours me garer de cette manière.
Booth (il secoue la tête) : Et bien on a tord. Vous passez pour une idiote.
Bones : Et si je conduisais pour une fois ?
Booth : Non, je ne peux pas arriver sur une scène de crime dans un engin pareil.
Bones : Pourquoi ?
Booth : Parce que ça nuirait au sérieux de mon image d’agent du F.B.I., surtout si vous vous garez de travers.
Bones : Pourquoi le F.B.I. est-il impliqué dans la découverte d’ossements humains derrière un centre commercial de banlieue ?
Booth (il sort une photo de sa poche et le lui tend) : Parce que cet enfant est porté disparu.
Bones : Oh, un enfant.
Booth : Ouais.
[ Nouvelle scène : Près du centre commercial, en pleine nuit. Il y a beaucoup d’agents de police et de véhicules dont les lumières sont allumées. Le véhicule de l’Institut Jefferson est également là. Bones et Booth marchent avec le Capitaine Kyle Henning vers la zone de recherches. Zach les rejoint. ]
Capitaine Henning : Nous avons reçu l’appel anonyme il y a deux heures environ, nous n’avons encore rien trouvé pour l’instant.
Booth : Il s’agissait peut-être d’un canular ?
Le Capitaine Henning leur fait écouter l’appel qui a été enregistré. Il s’agit de la voix d’une adolescente apparemment.
La vois est frénétique : « Vous devez venir tout de suite. Il y a le corps d’un enfant ici, c’est comme s’il avait été brûlé. Il est dans un champ derrière le centre commercial de Clayton Hills. Vous devez venir. »
Le Capitaine arrête l’enregistrement et se tourne vers eux.
Booth : Ca sonne vrai.
Bones : Pourquoi un appel anonyme ?
Le Capitaine : Les jeunes viennent ici pour faire la fête, des idioties.
Bones : Les adolescents et pré-adolescents essaient de créer leur propre univers, afin d’évoluer comme ils le souhaitent et aller à l’encontre de l’influence parentale.
Le Capitaine (à Bones) : Puis-je me permettre une remarque ?
Bones : Oui, bien sûr.
Le Capitaine : Dans votre livre, les policiers semblent être unidimensionnels. Pourquoi ?
Bones : Vous voulez dire bidimensionnels.
Zach : L’unidimensionnalité n’existe qu’en théorie, c’est une valeur mathématique.
Le Capitaine : OK. Je suis impatient de lire votre prochain livre.
Le Capitaine s’en va. Bones s’adresse à Zach.
Bones : As-tu apporté la caméra thermique ?
Zach : Je ne pense pas que ce soit nécessaire.
Bones le soutient du regard.
Zach : Je ressemble à un monstre avec cet accoutrement.
Bones : Bien, je ne sais pas ce que ça veut dire mais nous avons besoin de cette caméra, Zach.
Zach pose sa valise, énervé.
[Nouvelle scène : On observe la scène telle que Zach la voit avec la caméra thermique. Il regarde Booth qui apparait en image colorée de rouge, orange et vert. ]
Booth (à Zach) : Alors, comment ça va, ? (il rit ) Tout va bien Dark Vador ? (Bones apparait dans le champ de vision de Zach à côté de Booth) Dites-moi que vous avez vu au moins un des films de Star Wars ?
Bones : Oui quand j’avais sept ans, et laissez Zach travailler en paix.
Zach : Est-ce qu’on peut faire vite ? J’étouffe là-dedans. Je devrais pouvoir repérer toute source de chaleur émanant d’un corps en décomposition.
Il avance sur la zone de recherches et balaie le sol du regard. Booth et Bones le suivent et cherchent eux aussi. Ils trouvent des déchets et des bouteilles brisées.
Booth : Le lieu des réjouissances.
Bones : C’est parce que les banlieues sont tellement homogènes. Les adolescents tentent de se démarquer en agissant de manière inconsidérée.
Booth : Vous pensez qu’agir de manière inconsidérée, ça inclut tuer un enfant de six ans ?
Bones : C’est tout de même extrême. Il s’agit le plus souvent de boire de l’alcool et écouter de la musique insupportable très fort.
Zach : J’ai trouvé quelque chose (au sol, il y a une source de chaleur). Oh mon Dieu.
Booth : Quoi ? Pourquoi vous vous arrêtez ?
Zach enlève son casque et s’approche d’un buisson.
Zach : Eclairez juste ici (il écarte les feuillages)
Bones éclaire, on aperçoit un visage dévoré par des asticots.
GENERIQUE DE DEBUT
[Nouvelle scène : Au labo. Le corps décomposé du jeune garçon est sur une table éclairée. Zach et Bones l’observent. Hodgins est derrière eux et réalise des tests. Angela est sur la plateforme elle aussi, mais assez loin du corps. ]
Bones : Avant de procéder à la macération as-tu des observations, Zach ?
Zach : La fusion épiphysaire nous indique un individu d’environ 6 à 10 ans, mais sa taille nous laisse penser qu’il est plus jeune.
Angela est devant l’écran où apparaît le visage décomposé de la victime. Elle s’en détourne visiblement bouleversée, et soupire profondément.
Bones : Bien, je suis d’accord avec toi. Cause de la mort ?
Zach : Traumatisme sur la cage thoracique.
Bones se dirige vers Angela.
Bones : Est-ce que ça va ?
Angela : Il est tellement petit, c’est tout. (Elle commence à dessiner sur son bloc). Retourne à ton travail, ça va aller.
Hodgins : Le restes étaient très endommagés par la présence d’insecte et de petits animaux, essentiellement des chiens et des rongeurs. Malgré les apparences la victime n’est décédée que depuis 36 à 48 heures.
Bones : Ceci a été découvert à quelques centaines de mètres du corps (elle leur montre une pile de vêtements sur la table.) Nous pouvons constater qu’ils sont en parfait état. Que peut-on en déduire ?
Zach : Que la victime ne les portait pas lorsqu’elle a été tuée.
Bones : Ce qui laisse penser à une agression sexuelle.
Angela (tend son bloc à Bones) : J’ai fini.
Bones (compare le dessin à l’avis de recherche de l’enfant). Je pense que nous avons une correspondance. Les vêtements correspondent également. Il s’agit de Charles Gregory Sanders.
[Nouvelle scène : Chez les Sanders. Booth est assis au salon avec la mère de Gregory et leur voisine. ]
Booth : Au nom du F.B.I. je vous présente toutes nos condoléances, nous sommes sincèrement désolés de la mort de votre fils. J’aurais quelques questions à vous poser, si vous êtes prête pour cela bien sûr. Vous avez 2 autres fils, c’est bien cela ?
La mère : Mes fils adoptifs, mais j’ai toujours fait en sorte de ne pas faire de distinction.
La voisine : Sean et David Cook. Ils sont frères. J’habite juste à côté.
Booth : Charlie était votre fils biologique ?
La mère (elle pleure) : Oui, Charlie était mon fils biologique.
Booth : Et qu’en est-il de Mr Sanders ?
La mère : Nous avons divorcé peu de temps après la naissance de Charlie. Il part à l’étranger pour son travail.
La voisine : Il ne verse même pas de pension alimentaire.
Booth : Puis-je vous demander comment vous pouvez vous permettre de vivre dans ce quartier ?
La mère : Les services sociaux ne permettraient pas à une mère célibataire de garder des enfants si elle travaillait. Je subviens à nos besoins grâce à l’argent d’un fond de pension que mes parents avaient constitué
Booth : Le jour de la disparition de Charlie, vos 3 fils s’étaient rendus au parc ?
La voisine : C’est à deux pâtés de maison. Le quartier est très sûr. Ils ont davantage de chemin à faire pour aller à l’école.
La mère : On veille tous les uns sur les autres par ici. Nous avons de très bons voisins, vous pourrez les interroger.
La porte de la maison s’ouvre et 3 garçons entrent. Sean et Skyler sont les plus grands, ils ont une dizaine d’années. David doit avoir 8 ans.
Skyler : Maman ?
La voisine : C’est mon fils, Skyler.
Skyler : Papa m’a dit de raccompagner les garçons ici.
David : Il n’y a rien à faire ici.
Sean (il acquiesce) : Notre jeu vidéo est cassé.
Booth se lève.
La mère : Sean, David, voici l’agent Booth. Il est chargé de découvrir ce qui est arrivé à Charlie.
David : Et comment allez-vous le découvrir ?
Booth : Eh bien, je suis du F.B.I. On trouve toujours. Les garçons, si votre Maman est d’accord je pourrais peut-être vous aider à réparer votre jeu vidéo ?
[Nouvelle scène : Dans le bureau de Bones. Dr Goodman arrive et tend des invitations à Hodgins, Angela, Zach et Bones qui sont réunis. ]
Dr Goodman : Ce sont des invitations à un banquet.
Bones : Vous nous convoquez en réunion pour nous inviter à une soirée ?
Dr Goosman : Ne le prenez pas pour une invitation mais plutôt pour une obligation. Il est organisé par les donateurs.
Hodgins : Sourire, serrer des mains, caresser dans le sens du poil …
Dr Goodman : Je ne m’en réjouis pas plus que vous, mais ces personnes nous permettent de poursuivre nos recherches et tout ce qu’ils attendent en retour, c’est de pouvoir côtoyer des scientifiques de temps en temps.
Hodgins : Je ne peux pas venir.
Bones : Moi non plus.
Angela : J’ai un rendez-vous ce soir-là.
Dr Goodman : Vous ne savez même pas quand cela a lieu.
Zach lève la main.
Dr Goodman : Oui, Mr Addy ?
Zach : Il y aura quoi comme nourriture ?
Dr Goodman : Quand j’ai dit qu’il s’agissait davantage d’une obligation que d’une invitation, j’étais bien en-dessous de la réalité. C’est une citation à comparaître devant le grand jury. Si vous ne venez pas, vous en subirez les conséquences.
Bones : Vous n’allez tout de même pas nous virer si on ne vient pas ?
Dr Goodman : Non, je ne vais pas vous virer mais je peux échanger votre place de parking contre une qui serait beaucoup plus proche des ordures.
Hodgins : J’aime l’odeur des ordures.
Bones : Je sais reconnaître quand j’ai perdu. Je serai présente.
Angela : Après tout, ce sera sûrement une fête sympa.
Zach : Est-ce que je devrais porter une cravate ?
Dr Goodman : Smoking obligatoire. J’ai réservé une limousine qui viendra tous nous chercher ici.
Hodgins : Je ne viendrai pas. Je n’ai pas peur de votre place de parking.
Zach : Eh, c’est toi qui m’emmène au travail, ne soit pas si égoïste !
Dr Goodman : Pensez aux répercussions et conséquences, Dr Hodgins. Je suis votre patron, et vous irez à ce banquet.
Dr Goodman quitte le bureau. Hodgins attrape un bracelet en caoutchouc qu’il a au poignet le fait claquer à plusieurs reprises.
[Nouvelle scène : Dans le salon des Sanders. Booth est assis par terre avec le jeu vidéo et les 2 garçons le regardent. ]
David : Vous savez ce que vous faites ?
Booth : Bien sûr, je sais tout réparer. Dites-moi les garçons, vous avez des petites copines ?
David : Moi oui.
Sean : Elle s’appelle Leelah.
Booth : Leelah.
David : Je pensais que vous alliez nous poser des questions sur Charlie ?
Booth (il bricole toujours le jeu) : Oui, alors dites-moi, lequel de vous veux m’affronter dans un combat ?
Sean : Moi !
Booth commence à jouer et Sean le regarde.
[Nouvelle scène : Au labo. Zach est devant un grand container en métal. Bones entre. ]
Bones : Tu as terminé de nettoyer les os ?
Zach : Oui, j’ai allumé le macérateur.
Bones : Quelque chose ne va pas ?
Zach : Ce sont les plus petits os sur lesquels j’ai jamais travaillé.
Bones : C’est une observation pertinente Zach, mais cela ne nous est d’aucune utilité pour l’enquête.
Zach : Je suis désolé, Dr Brennan.
Bones : J’étais à Waco … J’ai participé à l’identification d’enfants qui ont péri dans l’incendie, 17 très exactement.
Zach : Vous voulez dire que je vais m’y habituer ?
Bones : Non, tu ne t’y habitueras jamais. Nous sommes des primates, des créatures sociales. Il est inscrit dans notre ADN que nous devons protéger les plus jeunes d’entre nous.
Zach : Alors je me sentirai toujours aussi mal ?
Bones : Ce qui m’aide moi, c’est de refouler toute émotion. Mets ton cœur dans une boîte.
Zach : Je ne suis pas très doué pour les métaphores, Dr Brennan.
Bones : Concentre-toi sur les détails.
Zach : Les détails, ça je peux le faire.
Zack se dirige vers la table où sont installés les ossements.
Zach : Pas de traumatisme crânien. Pas de fractures des membres. Charlie n’a pas été battu à mort ni démembré.
Bones : Il est préférable de ne pas appeler la victime par son prénom.
Zach : Fractures incomplètes des côtes numéro 4,5, 6 et 7. Et on constate une fissure transversale du sternum haut jusqu’à l’appendice exécoïde.
Bones : D’accord, et qu’est-ce que cela nous indique ?
Zach : Le thorax de la victime a été écrasé par un objet très lourd et contendant.
Bones : Es-tu absolument certain que nous avons appris tout ce que nous pouvions du corps à ce stade de décomposition ?
Zach : J’ai tout repassé en revue par 3 fois.
Bones : Sens la bouche.
Zach se penche et sent la bouche.
Bones : Remarques-tu quelque chose en dehors de l’odeur habituelle de la décomposition ?
Zach : On dirait un produit chimique, du chloroforme ? Quelque chose qui aurait été utilisé pour lui faire perdre connaissance.
Bones : Prélève des échantillons dans la bouche, les mâchoires, les sinus, et ce qu’il reste de l’œsophage. C’est plus difficile avec des enfants, Zach.
Bones s’en va, Zach se tourne vers le corps et l’observe.
[Nouvelle scène : Devant chez les Sanders. Booth marche dans le jardin avec les garçons et leur mère. ]
Booth : OK, vous m’avez eu.
David : Je parie que vous n’avez pas de petite amie.
La mère : David !
Booth : Ce n’est rien, Madame Sanders. En fait si, j’ai une petite amie.
Sean : Est-ce qu’elle est mignonne ?
Booth : Oh non, elle est affreusement laide. Elle a un œil de verre, et des dents toutes noires.
Booth remet sa veste et les garçons rient.
Booth : Alors, est-ce que Leelah était avec vous le jour de la disparition de Charlie ?
David : Euh … Oui, à vrai dire, on s’est arrêté faire quelques parties de jeux vidéo.
Booth : C’était donc avant que toi et Charlie n’alliez au parc.
La mère : Tu n’es pas allé au centre commercial ce jour-là, David ?
David baisse les yeux, sa mère semble surprise. Elle regarde alors Sean.
La mère : Sean ?
David : Ne demande pas à Sean, Maman.
Booth : Tu avais rendez-vous avec Leelah au centre commercial, n’est-ce pas ? Tu as laissé Charlie avec Sean au parc.
David : Mais seulement quelques minutes, et après ils sont venus au centre commercial. Sean lui a lâché la main juste un instant, et il a disparu.
Booth remarque Skyler et son père, ils chargent un arbuste à l’arrière de leur camionnette. Skyler regarde Booth et toute la famille dans le jardin.
David : Et on est revenu tout de suite à la maison.
Booth : Charlie n’a pas été enlevé au parc, mais au centre commercial. Nous avons cherché au mauvais endroit.
Le père de Skyler : Allez mon garçon. Allons-y.
Booth remarque que Skyler les observe toujours.
[Nouvelle scène : Au labo. Hodgins est derrière une vitre en Plexiglas et Angela se tient à côté de lui.]
Angela (désigne l’élastique qu’il a toujours au poignet) : C’est quoi cet élastique ?
Hodgins : La vapeur de l’oxyde de méthyle contenu dans cette boite va nous révéler ce qu’a respiré Charlie avant de mourir.
Angela s’approche et fait claquer l’élastique de son poignet.
Hodgins : Aïe !
Angela : C’est une méthode de maîtrise de soi, n’est-ce pas ?
Hodgins : Et le mot-clé, c’est maîtrise. Je fais le nécessaire pour maîtriser ma colère. La couleur va changer, si ça vire au bleu, c’est un halogène, si c’est rouge c’est de l’azote et calcogène.
Hodgins met la mâchoire du garçon dans la boite, la referme, et une fumée l’envahit.
Angela : Je peux comprendre que tu sois en colère contre les conspirations, les manipulations du gouvernement et les trucs de ce genre, je peux aussi comprendre que tu sois en colère de devoir mettre la mâchoire d’un jeune garçon dans une boîte pour déterminer ce qui a pu le tuer. Mais pourquoi le fait de devoir te rendre à un banquet devrait te mettre en colère ?
Hodgins observe la mâchoire, elle vire au bleu.
Hodgins : C’est un halogène. Je vais en extraire toutes les particules et les passer au spectromètre de masse pour voir s’il peut déterminer quel type d’halogène.
Hodgins sort ses papiers et commence à prendre des notes.
Angela : La colère, c’est de la peur refoulée.
Angela s’apprête à partir, puis elle se rapproche de lui et fait à nouveau claquer l’élastique. Hodgins se retient de crier.
[Nouvelle scène : Dans le bureau de Bones. Elle, Angela et Booth observent les images de caméra de surveillance.]
Angela : Il y a 20 caméras de surveillance disséminées dans le centre commercial qui prennent des clichés toutes les 2 secondes, y compris dans les couloirs et les parkings. Je me suis concentrée sur celles qui mènent à l’allée centrale.
Booth : OK, mais 10 000 personnes fréquentent ce centre commercial tous les jours, comment repérer un petit garçon ?
Bones : Angela a mis au point un logiciel qui permet de repérer un corps humain à partir de son squelette.
Angela : Endomorphe, ectomorphe, mésomorphe … ce genre de chose. Je les ai renseigné afin de le traduire en image bidimensionnelle. En l’occurrence, je cherche des corps qui correspondraient à Charlie, Sean ou David (elle désigne un enfant sur les images de la caméra de surveillance). Voilà David.
Booth : Finalement, vous en êtes une vous aussi.
Angela : Une quoi ?
Booth : Une fouine. Vous semblez normale, vous agissez normalement, mais vous en êtes une.
Angela : Ce logiciel était une idée de Brennan. Je suis on ne peut plus normale, je vous assure.
Booth : Ouais, peut-être avant d’avoir ce job mais maintenant …
Bones (pointe sur l’écran) : Je vois Charlie.
L’enfant à l’écran est mis en évidence avec une lumière verte. Ils suivent ses mouvements à travers la foule.
Booth : Woaw, c’est bien lui en effet.
Angela : Oh mon Dieu.
Bones : Angela, est-ce que ça va ?
Angela : Ce sont probablement les dernières images de ce petit garçon en vie. Pourquoi est-ce qu’il est tout seul ? Pourquoi n’y a-t-il personne avec lui ? (elle soupire) Je suis désolée. C’est le meilleur agrandissement que je puisse avoir.
Booth : Attendez, il n’est pas tout seul, quelqu’un l’appelle. Vous pouvez zoomer ?
Angela : Moins il y a de pixels et plus l’image se détériore quand on l’agrandit. Ca sonne fouine, ce que je viens de dire ?
Bones : Tu as une solution ?
Angela : Je parierais pas un rencard avec Colin Farrell là-dessus.
Bones : Oh je le connais lui, il est drôle.
Angela : Celui qui est drôle, c’est Will Farrell ma chérie. Celui qui est sexy c’est Colin.
Booth : Regardez, le gamin se dirige bien vers quelqu’un. Il ne se débat pas, il n’essaie pas de s’enfuir. Je suis vraiment tenté d’ajouter Skyler Nelson, le jeune voisin, à la liste des suspects.
Angela : J’ai bien un autre angle de vue, mais ce type reste toujours impossible à voir.
L’homme est caché par un grand panneau publicitaire, suspendu au plafond.
Booth (en regardant l’écran ) : Bon sang mais qui es-tu ?
[Nouvelle scène : Angela est assise sur un banc dans un couloir.]
Bones : Est-ce que tu envisages de quitter l’Institut ?
Angela : Je ne me reconnais pas.
Bones (elle s’assoit) : De quoi parles-tu ?
Angela : Je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas dirigée par un besoin de justice ou quelque chose comme ça. J’aime prendre du bon temps.
Bones : On passe de bons moments.
Angela : Se lancer quelques blagues autour de cadavres, ce ne sont pas de bons moments.
Bones : Je sais que c’est plus difficile pour toi que ça l’est pour le reste d’entre nous.
Angela : Non ça ne l’est pas. (elle fait une pause) Pourquoi ?
Bones : Parce que tu étudies leurs visages. Nous on observe tout le reste, c’est purement biologique. Pour toi (elle fait une pause) c’est plus personnel. Quand on observe le corps d’un enfant qui a été assassiné, …
Angela : Ma chérie, ne te vexe pas mais … je n’ai vraiment pas besoin d’une leçon d’anthropologie. C’est la première fois que je garde un boulot aussi longtemps, et c’est à cause de toi.
Bones : Si tu veux te libérer un peu de temps pour te consacrer à tes œuvres, on peut sûrement …
Angela : Laisse-moi réfléchir à tout ça d’accord ? Avant je dessinais des corps nus, et aujourd’hui je dessine des personnes mortes.
Bones : Ne prend pas de décision sans m’en parler, d’accord ?
Angela : Bien sûr que non.
[Nouvelle scène : Au labo. Bones et Booth marchent le long d’un couloir.
Bones : J’ai peur qu’Angela ne s’en aille.
Booth : Je suis surpris qu’elle soit restée aussi longtemps.
Bones : Pourquoi ?
Booth : Et bien, elle est humaine. Enfin ce que je veux dire, c’est qu’elle n’est pas comme vous autres dans cette équipe à avoir apparemment suivi un entrainement sur la planète Vulcain.
Bones : Je ne vois pas ce que ça veut dire.
Ils arrivent dans la salle où se trouve Zach devant une table éclairée, où sont disposés les ossements du jeune garçon.
Booth : Elle est plus sensible.
Zach : Qui est plus sensible ?
Bones : Angela.
Booth : Elle aime les chatons, et les petites poupées, et puis sortir en boite, s’amuser (il fait un peu de musique et bouge comme s’il dansait).
Bones : Je le sais, elle est ma meilleure amie. Angela n’est pas la seule personne au monde à apprécier les bébés animaux.
Zach : Ils ne m’ont jamais vraiment attiré.
Booth (doucement) : Ce que je veux dire, c’est qu’elle est plus sensible.
Zach : Nous avons comparé la structure et la taille des os de Charlie avec ceux d’autres enfants de son âge.
Bones lance un regard à Zach.
Zach : Je veux dire la victime. Il faut se concentrer sur les détails.
Bones lance un regard à Booth.
Booth : Faisons cela (il se racle la gorge).
Bones : Nous avons trouvé des incohérences, ils sont fragiles et anormalement petits.
Zach : La victime présentait aussi des marques de au niveau des articulations des genoux et des hanches.
Booth : Etes-vous en train de me dire que Charlie était infirme ?
Bones : La victime était handicapée, oui.
Booth : Sa mère ne nous en avait pas parlé.
Zach (il saisit un os) : L’os est brisé en deux endroits, ce qui n’est pas cohérent avec la blessure de la victime.
Bones : Comment peut-on l’expliquer ?
Zach : J’attribue ces lésions à la pathologie dont souffrait la victime et à la fragilité de ses os.
Bones : Je suis d’accord. De quelle pathologie s’agit-il ?
Zach : Je pense à une scoliose, une déformation de la colonne vertébrale.
Bones s’approche du panneau où sont accrochées les radios, allume la lumière et les observe.
Bones : Je pense que c’est plus grave que cela, Zach. Il y a de multiples lésions calcifiées à l’arrière des vertèbres thoraciques. Ca plus la petite taille de Charlie et l’asymétrie de la longueur de ses jambes, Margaret n’est peut-être pas la mère biologique de Charlie.
Booth : Quoi ?
Bones : Tu vas analyser les os et rechercher une hypophosphatémie, ou syndrome de Coffin Larry.
Booth : Waow, waow, OK, attendez une seconde, revenons-en au moment où Margaret n’est pas la mère biologique de Charlie.
Zach : Le Dr Brennan me demande de vérifier la présence d’une pathologie héréditaire qui se transmet de mère à enfant.
Bones : Si Charlie en souffrait, alors Margaret n’est pas sa mère biologique.
[Nouvelle scène : Une salle d’interrogatoire au F.B.I. Bones et Booth interrogent la mère de Charlie.]
Margaret : Comment pouvez-vous dire une chose pareille ?
Bones : Charlie souffrait d’une maladie génétique appelée hypophosphatémie familiale.
Booth : Et la vraie mère de Charlie souffrait forcément de la même maladie.
Bones : Ce qui n’est pas votre cas.
Margaret : Ne dites jamais que je n’étais pas la vraie mère de Charlie parce que je l’étais.
Booth : Disons sa mère biologique alors. Mme Sanders, vous n’êtes pas la mère biologique de Charlie.
Booth dépose sur la table des photos de Charlie.
Booth : Mmh ? Vous voulez bien nous expliquer cela ?
Margaret : Je ne peux pas avoir d’enfant, c’est la raison pour laquelle mon mari m’a quittée. J’ai décidé de m’occuper d’enfants abandonnés.
Bones : Comme Sean et David Cook.
Margaret : Et Charlie également, il s’appelait Nathan. Je l’ai accueilli alors qu’il n’était qu’un bébé à Pittsburg, il avait 10 jours. Sa mère avait été arrêtée pour trafic de drogue, et les services sociaux me l’ont confié. Je l’ai gardé 3 semaines, et puis les charges ont été abandonnées.
Booth : Vous l’avez gardé ?
Margaret : Non, je l’ai rendu à sa mère mais ça m’a presque tuée de le faire. Je suis restée en contact. Je leur ai apporté des affaires, une poussette … Je voulais m’assurer qu’il ne manque de rien.
Booth : Nathan comment, Mme Sanders ?
Margaret : Nathan Downey. Sa mère était une toxicomane, elle s’appelait Janine. Le jour de Noël je l’ai trouvée morte sur le sol de sa cuisine, une seringue plantée dans le bras. Charlie pleurait à l’étage, je suis montée.
Bones : Et vous l’avez emmené.
Margaret : Je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai promis de ne jamais plus le laisser seul, et il a arrêté de pleurer. Je m’attendais tous les jours à voir débarquer les services sociaux.
Bones : Il serait retourné dans le système.
Margaret (elle pleure) : Je m’étais jurée de le protéger, l’aimer, et aujourd’hui il est mort.
[Nouvelle scène : Booth et Bones discutent le long d’un couloir du F.B.I. ]
Booth : Je dois l’arrêter.
Bones : Son histoire a été vérifiée pour l’overdose de la mère.
Booth : Elle a admit l’avoir kidnappé.
Bones : Quoi ? Mais elle n’a rien fait d’autre que réagir à un instinct primitif. Elle a vu un enfant abandonné, et agit en conséquence.
Booth (pose des papiers sur son bureau) : On n’est pas dans une étude du National Geographic, il s’agit d’une véritable histoire dans une banlieue.
Bones : Pourquoi l’aurait-elle tué, il est évident qu’elle l’aimait.
Booth : Il peut y avoir eu des circonstances particulières. L’enfant tombe malade, ou ne ressemble pas à l’idée qu’elle s’était faite de lui. Je suis convaincu que vous pourriez me donner des douzaines d’exemples de civilisations qui tuent leurs propres enfants.
Bones : Et pour Sean et David Cook, que vont-ils devenir ?
Booth : Ils retournent dans le système.
Bones : Avez-vous une idée de l’état déplorable dans lequel se trouve ce système ?
Booth : Et vous ? Que voulez-vous faire ? Vous voulez les kidnapper de la même manière qu’elle a kidnappé Charlie ?
Bones : Je veux que vous les laissiez retourner vivre avec Margaret Sanders.
Booth : Ca n’arrivera pas.
Bones se lève et part, furieuse.
[Nouvelle scène : Au labo. Zach et Angela sont devant un écran et étudient les images de Charlie .]
Zach : Essaie de numériser et de redimensionner.
Angela : C’est déjà fait. Le protocole d’extrapolation est incompatible avec l’échelle. Tu connais Hodgins mieux que personne, est-ce que tu sais pourquoi il est si contrarié par ce banquet ?
Zach : Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Angela : A chaque fois qu’on en parle, il se met à faire claquer cet élastique qu’il porte au poignet.
Zach : Non je veux dire, qu’est-ce qui te fait croire que je connais Hodgins mieux que personne ?
Angela : Vous êtes colocataires.
Zach : Je vis au-dessus de son garage.
Angela : Mais vous vous voyez souvent.
Zach : Pas vraiment .
Angela : Il te conduit à l’Institut.
Zach : Je n’ai jamais vu la résidence principale.
Angela : La résidence principale ?
Zach : Elle est au bout de l’allée, de l’autre côté des courts de tennis et de l’étang.
Booth entre derrière eux.
Booth : Alors, vous avez quelque chose sur l’dentité de notre meurtrier ?
Angela : Je ne peux pas rendre l’image plus claire que ça. Dis à Booth ce que tu viens de me dire à propos de la chambre que tu occupes au-dessus du garage d’Hodgins.
Zach : Il y a une chambre, un salon, une cuisine, une autre chambre, deux salles de bain …
Booth : Et bien, c’est un grand garage. On peut se concentrer sur l’affaire ?
Angela : Combien y a-t-il de voitures dans ce garage ?
Zach : Si on compte les voitures de collection il y a en une douzaine, et un bateau aussi.
Angela : Et Zach n’a jamais vu la résidence principale à cause des courts de tennis et de l’étang qui bloquent la vue.
Booth : Waou. Il doit faire partie de LA famille Hodgins.
Zach : Quelle famille Hodgins ?
Booth : Les Hodgins du groupe Cantilever.
Angela : Oh mon Dieu.
Zach : Le groupe Cantilever génère encore plus de PIB que l’Europe.
Angela : Et pas seulement. C’est le principal donateur de l’Institut Jefferson.
Booth : Ah ! Alors Hodgins est votre patron ! (il rit)
Angela : De quoi vous parlez quand vous venez le matin au travail ?
Zach : La plupart du temps je dors. Et la plupart du temps Hodgins crie à la radio.
Ils continuent de regarder la vidéo du centre commercial. Ils voient Charlie et un homme derrière lui qui sortent d’une porte vitrée.
Booth : OK, si vous ne pouvez pas voir le visage du type vous pouvez peut-être avoir son reflet.
Zach : C’est une bonne idée en effet.
Booth : Je vous remercierais volontiers si vous si n’aviez pas dit ça comme s’il s’agissait d’un miracle.
[Nouvelle scène : Dans le bureau de Bones. Elle est assise à son bureau et Hodgins entre. ]
Hodgins : Le spectromètre de masse m’a permis d’identifier les particules retrouvées dans la bouche de Charlie. C’est du fluor. (Bones est toujours rivée à son écran). Je connais ce regard.
Bones : Quoi ?
Hodgins : Tu es en train d’écrire un nouveau livre. Quand tu écris tu as cet air dans le regard de celle qui a coincé une fourchette dans un grille-pain. (il s’approche et jette un œil sur ses notes). Je suis dans celui-ci aussi ?
Bones : Tu n’étais pas dans le précédent. Du fluor, en quelle quantité ?
Hodgins : Beaucoup trop pour que ce soit dû à un simple dentifrice.
Bones : Fais une liste de ce qui … (elle lui prend ses notes des mains). Fais une liste de tout ce qui pourrait contenir une telle concentration de fluor.
Hodgins : Très bien. (Il essaie de reprendre les notes). Tu as du temps pour ça ?
Bones : Oh, ils m’ont offert une voiture.
Hodgins : Cool ! Qui ?
Bones : Mon éditeur. Maintenant j’ai l’impression de lui devoir un nouveau livre.
Hodgins : La pression sous toutes ses formes. Tu n’écris pas de livre. Je ne vais pas au banquet. Solidarité.
Hodgins quitte le bureau et Booth entre.
Booth : Angela a un visage pour notre suspect.
Bones saute de son siège et se précipite hors de son bureau. Booth remarque les notes et tente d’y jeter un œil avant de la suivre.
[Nouvelle scène : Au labo. Angela, Bones et Booth regardent l’enregistrement de la caméra de surveillance. on l’on aperçoit Charlie et l’homme sortir par la porte vitrée.]
Angela : J’ai regardé avec les deux caméras. Sur celle-ci, on a davantage de reflets sur différentes surfaces.
Booth : Sur la porte.
Angela (grossit l’image) : Regardez ça.
Booth : Le visage de notre suspect ?
L’image devient de plus en plus nette.
Angela : En polarisant l’image l’ordinateur parvient à créer une interpolation des éléments manquants.
L’image à nouveau est plus nette.
Booth : Attendez, ça ne ressemble pas à un adulte.
Angela : Quand je redimensionne l’image …
L’image est à présent très nette, on voit le visage de Sean.
Booth : Sean Cook.
Bones : Le frère adoptif de la victime.
Ils se regardent les uns les autres, choqués.
[Nouvelle scène : Dans la salle d’interrogatoire. Sean joue avec des gouttes d’eau sur la table. Une avocate des services sociaux est aussi présente. Bones et un juge pour enfants assistent à l’entrevue derrière la vitre sans teint. ]
Booth : Où est-ce que tu emmenais Charlie, Sean ?
Sean : Je l’ai emmené au centre commercial rejoindre David.
Booth : Je sais que tu l’as emmené au centre commercial mais on a des images de vous alors que tu l’emmènes hors du magasin.
Bones : Vous avez déjà vu un cas similaire ?
Le Juge : Je suis juge pour enfants. J’aimerais pouvoir dire que les cas où des enfants tuent d’autres enfants sont rares.
Booth : Où est-ce que tu l’emmenais, Sean ?
Sean : Quand est-ce que je pourrais parler à Margaret ?
Booth : Quand tu auras répondu à mes questions.
Bones : Il a le droit de faire ça, mentir à un enfant ?
Le Juge : Nous recherchons un tueur d’enfants, Dr Brennan. Si l’avocate présente dans cette pièce ne s’y oppose pas, ce n’est certainement pas moi qui le ferais.
Bones : Alors quel intérêt d’avoir un avocat pour sa défense s’il ne le défend pas ?
Le Juge : J’ai l’impression que vous avez quelque peu oublié de quel côté vous vous situez, Dr Brennan.
Booth se lève et montre une cicatrice à Sean, juste sur son flanc.
Booth : Sean, est-ce que tu sais ce que c’est ?
Sean : Une cicatrice ?
Booth : Oui, je me suis fais ça en jouant au soldat avec mon frère Jared.
Sean : Vous avez eu mal ?
Booth (s’assoit sur la table) : Oui, j’ai eu mal, mais c’était un accident. Est-ce que tu as des cicatrices ?
Sean soulève sa manche et montre des cicatrices en forme de petits cercles.
Sean : Mon père m’a fait ça avec une cigarette.
Booth : Il n’aurait pas dû faire ça.
Sean (remet sa manche) : Margaret n’a jamais fait des choses comme ça. J’aime Margaret.
Booth : Ce que j’ai besoin de savoir c’est si Charlie a eu une sorte d’accident ? Sean ?
L’avocate : On pourrait peut-être faire une pause ?
Booth : Sean ?
Le Juge : Il n’est pas assez offensif.
Bones : Les orphelins sont sans défense. Ils sont traités comme de vulgaires déchets. Vous avez le pouvoir d’agir contre ça et tout ce que vous trouvez à dire, c’est qu’il n’est pas assez offensif ?
Le Juge : Dr Brennan, cet enfant en a peut-être battu un autre jusqu’à la mort.
[Nouvelle scène : Au labo. Hodgins fait quelques tests et Angela le rejoint. ]
Angela : Ca fait combien de temps qu’on se connait ?
Hodgins : Est-ce que les gens se connaissent vraiment un jour ?
Angela : Comment se fait-il que tu ne m’aies jamais invitée chez toi ?
Hodgins : Oh, je n’avais jamais senti que tu en avais envie.
Angela : Je pensais qu’on était proches les uns des autres. Qu’est-ce que j’ignore encore ? Est-ce que Zach vient d’une autre planète ?
Hodgins : Oh je t’en prie. Ca, c’est évident.
Angela : Tu es riche. A toi seul, tu possèdes le groupe Cantilever. Ne le nie pas, je le sais.
Hodgins : Qui d’autre le sait ?
Angela, Zach, Booth.
Hodgins : Ne dis rien à Brennan.
Angela : Pourquoi est-ce que tu ne veux pas qu’on sache que tu es notre patron ?
Hodgins (énervé) : Je ne veux être le patron de personne. Je ne l’ai jamais voulu. Je te demande juste de respecter ça.
Angela semble être blessée, et elle s’en va. Bones rejoint Hodgins.
Bones : Un problème avec Angela ?
Hodgins : C’est … le stress de cette affaire. En faible quantité, on peut trouver du fluor dans le dentifrice, le thé instantané et il est aussi présent dans l’eau du robinet, ce qui peut également provoquer divers troubles, des dommages cérébraux …
Bones : Ce qui n’a rien à voir avec notre affaire.
Hodgins : La quantité trouvée sur notre victime peut provenir de produits de conservation du bois, de diluants pour peinture, du lustrant pour voiture et autres produits industriels de ce genre.
Bones : OK, est-ce qu’Angela t’a parlé de quitter son boulot ?
Hodgins : Non, mais est-ce qu’on peut dire qu’on se connait vraiment.
[Nouvelle scène : Au labo. Bones est dans une pièce avec une table éclairée sur laquelle sont exposés les ossements. Booth entre. ]
Booth : Bones, j’ai pensé que vous aimeriez savoir. Sean et David ont été placés dans un service de placement d’urgence. J’ai passé quelques coups de fils pour faire en sorte qu’ils ne soient pas séparés.
Bones : C’est une bonne chose, je vous remercie.
Booth : C’est tout ce que je pouvais faire.
Bones : Oui, je comprends.
Booth (énervé) : Vous dites que vous comprenez mais en fait, vous ne comprenez pas vraiment. Je veux dire, les règles ne vous plaisent pas, alors on fait comme si elles n’existaient pas, c’est ça ? (il pose sa main sur la table pour s’appuyer et casse le crayon). Ce n’est pas possible et j’ai besoin de savoir que vous le comprenez.
Bones : Comprendre quoi ?
Booth : Si vous voulez travailler avec moi sur le terrain. J’ai besoin de savoir que vous respecterez les lois.
Bones : Vous savez quoi, si je ne peux pas respecter la loi, je peux au moins vous respecter vous.
Booth : Oh, oui. Ok, c’est assez inattendu mais je pense que ça peut marcher …
Bones (regarde le crayon que vient de casser Booth) : Regardez ce que vous avez fait.
Booth : C’est un crayon. Je vous en achèterai un nouveau.
Bones : La victime a succombé à un traumatisme au niveau de la cage thoracique mais les côtes sont brisées en deux endroits distincts, et non un seul.
Booth : C’est à cause de ces os, enfin, sa maladie …
Bones : C’était une hypothèse mais il y a peut-être une autre explication.
Bones s’apprête à partir mais Booth lui barre le passage.
Booth : OK, et quelle explication ?
Bones : Une compression.
Il la laisse passer et ils disparaissent dans un couloir.
Booth : D’accord, donc Charlie Sanders a été écrasé jusqu’à la mort ?
Bones : Oui, fracture incomplète, vertébrale et sternale, vous voyez ça ?
Booth : Très bien, Sean Cook est plus lourd que Charlie Sanders de combien, 15 kilos ? Comment aurait-il pu l’écraser à mort ?
Angela arrive vers eux dans le couloir, et Bones la voit.
Bones : Angela, on doit entrer différents scénarii dans l’Angelator.
Hodgins accourt vers Angela et Booth et Bones s’en va.
Hodgins : Angela, Booth. J’ai déjà dit à Zach que s’il disaot à qui que ce soit ce qu’il a appris sur moi je le laisserais moisir sur un trottoir comme un chien. Malheureusement je n’ai pas de moyens de pression sur vous.
Angela : Ouais, quel dommage.
Hodgins : La seule chose que je désire, c’est pouvoir continuer à venir ici et étudier la vase et les insectes. Pas de chance pour moi, ma famille fait partie de celles qui dirigent le monde.
Booth : La paranoïa et la folie des grandeurs dans le même sac. (il commence à partir, comme Angela).
Hodgins : Vous appelez ça de la paranoïa, moi j’appelle ça les affaires de famille. S’il vous plait, est-ce que vous pouvez vous arrêter !
Ils se retournent tous les deux et font face à Hodgins.
Hodgins : La raison pour laquelle je ne veux pas aller à ce banquet, c’est parce que l’élite va faire un esclandre en me voyant. Mon secret sera dévoilé et ma vie … Cette vie que j’aime sera définitivement brisée. Je vous le demande, s’il vous plait … Laissez-moi être juste Jack Hodgins du labo.
[Nouvelle scène : Dans la salle de l’Angelator. On voit un hologramme de Charlie sur le podium. Booth et Bones le regarde pendant qu’Angela entre des données. ]
Angela : Charlie mesurait à peine plus d’un mètre et pesait 29 kilos.
Bones : Et Sean ?
Angela : Sean Cook mesure 1m04 pour 31 kilos, légèrement plus.
Booth : Son frère David fait plus d’ 1m70 et presque 70 kilos.
Angela : 1m75 et 68 kg.
Bones : J’ai d’abord pensé que le sternum de la victime avait été brisé par un choc violent puisqu’il suivait une ligne de faille unique, mais quand Booth a cassé mon crayon j’ai réalisé qu’il y avait une autre façon de causer ce type de blessure, par compression.
L’hologramme montre le squelette de Charlie allongé au sol sur le dos, un genou venant compresser la poitrine.
Angela : Bien, Hodgins n’a trouvé aucune particule qui indique un choc violent.
Bones : En ce qui concerne le poids du corps qui a causé cette compression, il doit être assez lourd pour avoir empêché l’abdomen de bouger, et permettre ainsi à l’air d’atteindre les poumons. La pression prolongée provoque le sternum brisé, et les côtes cassées.
L’image montre le genou qui s’enfonce dans la poitrine et brise le sternum et les côtes.
Angela : Ooh (elle détourne le regard un instant). Désolée. Désolée. J’ai entré les données nécessaires pour déterminer le poids qui a pu provoquer de telles blessures.
Booth : Et qu’avez-vous déterminé ?
Angela : Le poids d’un homme qui se porte bien.
Booth : Ca donne quoi pour nous ?
Bones : 86,2 kilos.
Booth : Ouais.
Angela : C’est beaucoup trop pour qu’il s’agisse de l’un des frères Cook et même Margaret.
Booth : J’estime le poids du fils des voisins Skyler à environ 70 kilos.
Bones : Ca ne peut pas être lui non plus.
Booth : On doit chercher un homme adulte.
Bones : Vous devez faire dire à Sean où il a emmené Charlie après qu’ils ont quitté le centre commercial.
Booth : Il ne me dira rien.
Bones : Laissez-moi faire.
Booth : Oh, je ne crois pas. Parler aux gens, c’est pas vraiment votre fort Bones, et je ne pense pas que lui présenter des faits le fera parler davantage.
Bones : Est-ce que vous pouvez juste me faire confiance pour cette fois ? On essaie d’arrêter un assassin. Laissez-moi essayer.
Booth : Quand avez-vous parlé à un enfant pour la dernière fois ?
Bones : Je sais quoi dire.
[Nouvelle scène : Une salle d’interrogatoire au F.B.I. Booth et le Juge pour enfants sont derrière la vitre sans teint et observent Bones qui interroge Sean. L’avocate des services sociaux est aussi avec elle. ]
Bones : Est-ce que tu te souviens de moi, Sean ?
Sean : Vous êtes la dame du musée, celle qui est très intelligente.
Bones : Oui, je suis assez intelligente.
Le Juge : Et très modeste.
Booth : Oh croyez-moi, elle est modeste en disant cela.
Bones : Je suis assez intelligente pour savoir que tu n’as pas tué Charlie. Tu n’as pas besoin de me le dire Sean, je veux juste que tu m’écoutes. Ils te donnent un sac poubelle pour y ranger tout ce que tu possèdes, comme si tout ce que tu possédais n’était que des déchets. Et ensuite quand tu vas à l’école, tes vêtements sentent le sac poubelle.
Sean : Tous les autres enfants savent qu’on est des orphelins. Comment vous savez que c’est comme ça ?
Bones : Ils te placent de famille en famille, mais tu n’as jamais vraiment un chez toi. Parfois, les familles sont gentilles.
Sean : Comme Margaret ?
Bones : Oui. Et parfois ils te séparent de ton frère. Ce devait être bien d’être avec Margaret, et de rester avec David.
Sean (il pleure) : On avait des lits superposés. La nuit je savais que David était là pour veiller sur moi. Et Margaret est très gentille.
Bones : Tu ferais n’importe quoi pour rester avec Margaret, n’est-ce pas ?
Sean hoche la tête, il acquiesce.
Bones : L’homme à qui tu as confié Charlie. L’homme qui lui a fait du mal, il le sait, ça. Tu ne savais pas qu’il allait lui faire du mal mais il l’a fait, et ensuite il t’a dit que Margaret dirait que c’était de ta faute. Qu’elle ne t’aimerait plus. Mais cet homme t’a menti, Sean. Je peux faire en sorte que tu retournes avec Margaret.
L’avocate : Dr Brennan, vous ne pouvez pas faire une telle promesse.
Bones (avec fermeté) : Oh si. Et je le ferais. J’ai un ami qui pourra m’y aider.
Booth : Oh non.
Bones : Mais tu dois me dire qui a fait du mal à Charlie.
Booth (au Juge) : Je vais avoir besoins de votre aide pour tenir la promesse qu’elle vient de faire à ce garçon.
Le juge : Je … Je ne peux rien promettre …
Booth : Mr Johnston, votre équipe et la mienne vont devoir tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse.
Sean (il pleure) : Et si Margaret ne veut plus de moi ? Charlie était son vrai fils.
Bones : Charlie n’était pas son vrai fils lui non plus. Il était comme toi, un enfant que Margaret a choisi d’aimer. Je crois qu’on ne devrait pas laisser cet homme vous séparer, ton frère, Margaret et toi. Qu’est-ce que tu en penses ?
Charlie fait non de la tête.
Bones : On doit l’arrêter. Toi et moi, on doit l’arrêter.
Charlie se lève et serre Bones dans ses bras. Il lui murmure le nom de l’homme dans l’oreille.
Booth : Elle l’a fait. Elle a son nom.
[Nouvelle scène : Le SUV de Booth se gare devant la maison des Nelson. Edward Nelson, le père de Skyler, est dehors et charge des arbustes dans sa camionnette. Booth, Bones et un autre agent du F.B.I. sortent du SUV. Booth s’approche d’Edward avec ses menottes.]
Booth : Edward Nelson, je vous arrête pour agressions sexuelles et pour le meurtre de Charlie Sanders.
Il lui lit ses droits en le menottant.
[Nouvelle scène : Au labo. Angela regarde le portrait qu’elle a fait de Charlie et l’avis de recherche le concernant. A un autre bout du labo, Hodgins sort la mâchoire de la boite en Plexiglas et la tend à Zach.]
[Nouvelle scène : Chez les Nelson. Booth conduit Edward vers son SUV, sa femme et son fils regardent la scène, visiblement choqués.]
[Nouvelle scène : Zach dépose la mâchoire d’une main tremblante dans un cercueil où sont disposés les ossements de Charlie. Deux hommes ferment le cercueil et l’emportent.]
[Nouvelle scène : Au F.B.I. Les garçons sont installés à une table et Bones joue aux cartes avec eux. Booth arrive avec le Juge pour enfants et Margaret.]
Margaret : Les garçons !
Les garçons se précipitent vers elle pour la prendre dans leurs bras.
Sean : Maman !
David : Maman !
Sean : On va rester amis avec la dame ?
Margaret : Oh oui, tu peux y compter.
[Nouvelle scène : Le bureau de Bones. Elle signe le dossier de Charlie. Il est estampillé « Affaire classée ». Elle le ferme, et reste immobile un instant. Booth arrive.]
Booth : On a toutes les preuves. L’insecticide qu’il utilisait pour traiter les termites correspond exactement à la concentration de fluor trouvée sur Charlie. Le père de Skyler a tout avoué.
Bones : Ne me dites rien. Il a dit qu’il ne voulait pas le tuer.
Booth : Il n’a jamais abusé de Sean Cook ; il l’a juste utilisé pour s’approcher de Charlie. Ca s’est passé exactement comme vous l’avez dit. Il a emmené Charlie un peu plus loin dans ce terrain vague, des jeunes sont arrivés alors il a coincé Charlie avec son genou pour l’empêcher de crier. Sean a eu peur, il est retourné auprès de son frère.
Bones : Charlie était petit et faible. Son sternum s’est brisé. Vous pensez qu’il a abusé d’autres enfants ?
Booth : Oui, sûrement son propre fils.
Bones : Vous l’avez indiqué aux services sociaux ?
Booth : Mmh mmh. Ils vont essayer de lui apporter leur aide. Et je suis désolé.
Bones : Pourquoi ?
Booth : Vous avez du vécu dans ce système.
Bones : Je l’ai vécu avant que mon grand-père m’en sorte.
Booth : Ouais, et quand vous avez dit qu’il vous séparait de votre frère, j’ai comme l’impression que vous ne parliez pas de David Cook.
Bones : Booth, je vous raconterai tout ça un jour mais pour l’instant, je dois me préparer pour un banquet.
Booth : Mmh. OK, Bones.
Bones : Au fait, j’ai une énorme éraflure sur ma portière passager parce que vous m’avez dit de ne pas me garer de travers.
Booth rit.
Bones : Ca c’est méchant !
Booth rit de plus belle.
Bones : Vous êtes méchant.
Booth : Désolé.
[Nouvelle scène : Au labo. Toute l’équipe attend au pied de la plateforme, tous sont habillés chic sauf Hodgins. Le Dr Goodman arrive avec un superbe smoking.]
Dr Goodman : Ce n’est pas un smoking, Dr Hodgins.
Hodgins : Je n’y vais pas, Dr Goodman.
Dr Goodman : Oh si, vous venez.
Le Dr Goodman lui colle sur la poche Un badge portant son nom.
Dr Goodman : Tout le monde portera un badge avec son nom (il en tend une à Zach).
Zach : De quoi est-ce qu’on va parler ?
Dr Goodman : De votre travail bien sûr.
Angela : Le travail de Zach consiste à retirer la chair des ossements humains. Hodgins dissèque des insectes qui ont dévoré des globes occulaires.
Hodgins : Ne me mêlez pas à ça. Je ne viens pas.
Dr Goodman : Et comment voyez-vous votre travail ?
Angela (dans un hochement de tête) : Je dessine des masques mortuaires.
Dr Goodman : C’est vraiment comme ça que vous le voyez ?
Angela : Pas vous ?
Dr Goodman : Vous êtes la meilleure d’entre nous, mademoiselle Montenegro. Vous rendez son humanité à un corps décomposé. Vous rendez aux victimes leurs visages, leurs identités, vous nous rappelez à tous pourquoi nous sommes là … pour préserver la vie humaine.
Angela soupire de soulagement et serre le Dr Goodman dans ses bras, les larmes aux yeux.
Dr Goodman : Oh, pour l’amour de Dieu.
Bones les rejoint, elle aussi est prête à partir. Elle porte une robe de soirée avec des strass.
Bones : Qu’est-ce qui se passe ?
Zach : Apparemment il suffisait à Angela d’avoir une description afro-américaine de son travail.
Dr Goodman : Mr Addy.
Booth arrive avec quelque chose enveloppé dans un sac plastique.
Booth : Dr Goodman, Hodgins doit rester au labo ce soir. Le F.B.I. doit avoir une analyse complète de ceci demain à la première heure. (il le tend à Hodgins).
Hodgins : Oh, euh, je m’y mets tout de suite.
Dr Goodman : Quoi ? … Mais qu’est-ce que ? … Attendez, de quelle affaire s’agit-il ?
Bones : Je ne suis pas sensée être au courant ?
Angela : Booth m’en a parlé tout à l’heure.
Bones : OK, ça me suffit alors.
Dr Goodman : Très bien, vous êtes excusé Dr Hodgins. (il s’adresse aux femmes) Ne faisons pas attendre la limousine pus longtemps.
Zach, Angela et le Dr Goodman s’en vont rejoindre la limousine.
Hodgins (à Booth) Merci. (il s’en va)
Booth : Vous êtes très jolie. Mieux que ça, vous êtes …
Bones : Merci.
Booth (il rit) : Bones, comment saviez-vous que je tiendrais votre promesse ?
Bones : Quelle promesse ?
Booth : Que Sean et David retournent vivre avec Margaret.
Bones : Peut-être que j’étais en train de mentir pour attraper notre meurtrier. C’est vous qui m’avez appris à faire ça. La fin justifie les moyens.
Booth : Mmh (il s’apprête à partir)
Bones : Booth, Je savais que vous ne me laisseriez pas tomber. Vous ne vouliez pas faire de moi une menteuse.
Booth : Mmh. Et comment le saviez-vous ?
Bones : Parce que vous voulez aller au Paradis.
Booth : Mais vous ne croyez pas au Paradis.
Bones : Mais vous si.
Il sourit et s’en va.
Elle part rejoindre la limousine.
FIN DE L EPISODE