EPISODE 1.01 : La vérité n'a pas de prix (Pilot)
[Un avion attérit à l'Aéroport International de Washington. On aperçoit les bâtiments de la capitale en arrière-plan.]
[Dans l'aéroport – au milieu de la foule]
Les hauts parleurs annoncent : « Dernier appel pour les passagers du vol 416 à destination de Fort Worth via Dallas. Dernier appel pour les passagers du vol 416 à destination de Fort Worth via Dallas. »
Angela (elle accourt vers le panneau d'affichage) : Oh, je suis en retard... (elle se fraye un chemin pour approcher le panneau. Elle s'aperçoit qu'il est en panne.) Ce panneau est fichu. (elle cherche quelqu'un qui pourrait l'aider). Le panneau d'affichage ne fonctionne pas. Oh ... Est-ce que quelqu'un a vu arriver le vol en provenance du Guatemala ? Obiateki Airlines? Quelle porte ? Ouais ... (personne ne semble décidé à lui répondre. Elle se dirige vers le guichet de renseignements). Je suis en retard.
[Angela arrive au guichet. Un jeune homme brun en costume et chemise bleus et cravate rouge tape sur son clavier.]
Angela : Excusez-moi ... euh ... il semble qu'il y ait un problème avec le panneau d'affichage. (l'homme lève un doigt devant elle pour lui indiquer de patienter un instant.) Monsieur ? S'il vous plait ? Excusez-moi ? Wouhou ? (elle n'obtient aucune réponse. Le jeune homme continue de taper). Très bien.
[Elle déboutonne brusquement son chemisier et fait ainsi apparaître son bustier rose. Le type lève les yeux vers elle.]
Angela : Voilà. Bonjour. Le vol en provenance du Guatemala ?
[Elle est surprise et soulagée d'entendre la voix de Brennan derrière elle.]
Bones : J'espère que tu as d'abord essayé un simple « Excusez-moi » ? (elle porte sa valise et un sac sur l'épaule).
Angela (soupire) : Ma chérie. (Bones lui sourit et la prend dans ses bras). Oui, j'ai essayé. Bienvenue à la maison. Oh, tu dois être épuisée. (elles s'en vont). Alors, le Guatemala, c'était horrible ? Affreux ?
Brennan : Moi je n'ai jamais été obligée d'exhiber ma poitrine pour obtenir ce que je voulais.
Angela : Est-ce que tu l'as fait pour des raisons plus sympas ?
Brennan : J'était plongée jusqu'au cou dans une fosse commune. Pas très romantique.
Angela : Tu sais, plonger la tête la première dans un énorme tas de cadavres, ce n'est pas le meilleur moyen d'oublier une rupture déchirante.
Brennan : Angela, rien de ce que nous avons pu vivre Pete et moi n'a été particulièrement intense.
Angela (elle rit) : Alors, tu n'as pas fait les choses comme il faut.
[Bones lâcha soudainement son sac et se retourne pour faire face à un homme en costume noir et chemise blanche.]
Brennan : Pouvez-vous me dire pourquoi vous nous suivez ?
[Il l'attrape par le bras mais elle se libère sans difficultés. Elle le frappe à l'estomac, et il se tord de douleur. Elle le frappe à la poitrine.]
Angela (elle crie) : Au secours ! Sécurité ! Eh, y'a quelqu'un dans cet aéroport ?
[Brennan le frappe à nouveau à la poitrine et lui tord le bras de sorte qu'il ne puisse plus se relever.]
Brennan (à Angela) : Botte-lui le derrière !
[Angela le frappe à deux reprises avec son sac à main. Un homme habillé en bleu, qui appartient au service de sécurité de l'aéroport, sort son arme alors que d'autres agents le rejoignent et font de même.]
L'agent de sécurité (il pointe son arme sur Bones) : Relâchez-le immédiatement !
Brennan (elle tient toujours le type qui ne peut toujours pas se relever) : Mais c'est lui qui m'a attaquée !
L'agent de sécurité du territoire (Bones le maintient toujours au sol) : Je suis agent de sécurité du territoire !
Angela : Oh... Je crois qu'il y a un malentendu...
Brennan (elle lève les mains) : Vous pouvez ranger vos armes.
L'agent de sécurité du territoire (il se relève) : Je ne pense pas que vous puissiez en décider. C'est moi qui vous dirais quand vous pourrez baisser vos armes.
[Il pointe du doigt le sac de Bones.]
L'agent de sécurité du territoire : Ouvrez votre sac.
Brennan : Je vois. C'est ça que vous vouliez ?
[Elle se baisse et ramasse son sac qu'elle lui jette.
Il l'ouvre et voit un crâne.]
Brennan : Bouh.
[L'agent laisse échapper le sac de ses mains. Bones hausse les sourcils et lui sourit.]
[Nouvelle scène : Bones est assise à une table dans ce qui semble être une salle d'interrogatoire. La crâne est posé sur une table devant elle.]
Brennan (lasse) : Je suis le Dr Temperance Brennan. Je viens de passer 2 mois au Guatemala à identifier les corps de victimes d'un génocide dont il faisait partie (elle désigne le crâne).
L'agent : N'importe qui serait ... effrayé dans une telle situation.
Brennan : Par le Guatemala ? Le génocide ? Qu'est-ce qui vous effraie ?
[Il y a maintenant une femme de la sécurité avec l'agent.]
Le douanier : Vous savez qui ne serait pas effrayé ?
La femme de la sécurité : les inadaptés sociaux.
Brennan (énervée) : Je ne suis pas une inadaptée sociale ! Je suis anthropologue à l'Institut Jefferson.
L'agent : Et vous travaillez pour le FBI. Je vous croirais volontiers si vos papiers vous donnait plus de droits qu'un simple accès à la cafétaria.
[La porte s'ouvre derière Bones et Booth entre. Il s'appuie sur le rebord de la porte et écoute l'agent.]
L'agent : Vous avez transporté illégalement des ossements humains, Madame, et vous avez agressé un agent de sécurité du territoire.
Brennan : Ecoutez, je suis désolée si je vous ai mis mal à l'aise devant vos collègues mais la prochaine fois, vous devriez vous présenter avant de m'attaquer. (elle tourne la tête vers Booth) Qu'est-ce que vous faites ici ?
Booth (s'avance vers la table et présente sa plaque) : Agent spécial Seeley Booth, FBI, enquêtes criminelles. Bones identifie des cadavres pour nous.
Brennan : Ne m'appelez pas Bones. Et je ne me contente pas d'identifer des cadavres.
Booth : Elle est écrivain, aussi. (il pose un livre sur la table et le fait glisser jusqu'à l'agent).
[L'agent le regarde. La couverture est noire, le nom de Temperance Brennan y est inscrit en lettres blanches au dessus du titre en lettres rouges, « Bred in the Bone ».]
L'agent (à Booth) : OK. Elle est à vous.
Booth : Parfait. Récupérez votre crâne et on y va.
Brennan (au douanier, énervée) : Quoi, c'est tout ? « Elle est à vous » ? Pourquoi vous m'avez arrêtée ?
Booth : Qu'est-ce que ça peut faire ? Vous êtes libre de partir maintenant. Prenez vos sacs et allons-y.
[Il prend ses sacs.]
Bones : C'était un coup monté. (à l'agent) C'est le FBI qui vous a demandé de le faire, n'est-ce pas ?
[L'agent regarde Booth par-dessus son épaule. Elle se retourne pour regarder elle aussi Booth, qui baisse les yeux. L'agent sourit et tapote le livre.]
L'agent : J'adore ce livre (il le lui tend).
[Elle le prend ainsi que le crâne et sort de la pièce.]
Brennan : Allons-y.
[Elle passe derrière Booth qui l'esquive de justesse d'un mouvement de bassin.]
[ Nouvelle scène : Dans le S.U.V. de Booth. Il conduit. ]
Brennan : C'est tout ce que vous êtes capable de faire ?
Booth : Quoi ?
Brennan : Me faire arrêter par un douanier pour simuler un sauvetage héroïque.
Booth : Eh bien au moins, je suis venu vous chercher à l'aéroport, non ? Bon OK, j'ai bien essayé de passer par une voie plus conventionnelle, mais votre assistant m'a envoyé promener.
Brennan (énervée) : En effet, après notre dernière affaire j'ai demandé à Zack de ne plus vous laisser approcher. C'est un très bon assistant. (elle regarde par la fenêtre) Vous pouvez me déposer n'importe où, ça ira.
Booth : Bon, écoutez. On a retrouvé un corps décomposé au cimetière national d'Arlington...
Brennan (elle l'interrompt) : Le cimetière national d'Arlington regorge de corps décomposés. C'est... un cimetière.
Booth : Oui, mais celui-là il est pour vous. Il n'était pas dans un cercueil.
Brennan : Si vous ne vous arrêtez pas tout de suite, je crie au kidnapping.
Booth : J'essaie de faire un effort, moi.
Brennan : Parfait, arrêtez-vous.
[Booth freine brusquement, faisant crisser les pneus. Bones sort de la voiture avec ses bagages, il la suit.]
Brennan : Je rentre chez moi.
Booth (à lui-même) : Parfait. Je peux vous accompagner ?
[Brennan marche à vive allure, il la suit toujours.]
Booth : On pourrait éviter cette perte de temps ?
Brennan : Je vous trouve vraiment condescendant.
Booth : Qui ? Moi ? C'est pas moi qui me sent obligé de rappeler toutes les 5 min que j'ai un doctorat...
Brennan : C'est moi, qui ai un doctorat.
Booth : Oui, et c'est moi qui ai la plaque et l'arme de service, OK ? Vous savez, vous n'êtes pas la seule anthropologue judiciaire de cette ville.
Brennan (elle rit) : Justement, si. Vous en trouverez un autre à Montréal. Parlez-vous français ?
Booth (il s'arrête) : Très bien, qu'est-ce que vous voulez ?
Brennan (elle s'arrête également et se retourne) : Je veux une implication totale dans l'affaire.
Booth : Très bien.
Brennan : Pas seulement au labo ... je veux participer à tout.
Booth : Vous voulez que je crache dans ma main ? Nous sommes Scully et Mulder.
Brennan : Je ne vois pas ce que ça veut dire.
Booth : Laissez tomber. Et remontez en voiture.
[Nouvelle scène : Le S.U.V. reprend sa route.]
[Nouvelle scène : Au cimetière national d'Arlington.]
[Booth et Brennan marchent à travers des rangées de pierres tombales blanches.]
Brennan : Comment les ossements ont-ils étaient découverts ?
Booth : Ils ont fait baisser le niveau de l'eau pour de travaus d'entretien. L'un des employés à cru voir quelquechose.
[Nouvelle scène : Zoom sur une pancarte sur laquelle est inscrit « Unité d'Anthropolgie de l'Institut Médico Legal Jefferson »]
[Nouvelle scène : Zack sort d'un véhicule de l'Institut et se tourne vers Brennan et Booth.]
Brennan : Salut, Zack.
Zack : Ce look patente écolo vous va très bien, Dr Brennan.
Brennan : Merci.
Zack : Ca fait très baroudeuse en pleine action.
Brennan : Agent Booth, vous vous souvenez de mon assistant, Zack Addy ?
Booth : Oh, oui.
Zack : Comment était le Guatemala ? Vous avez découvert beaucoup de victimes ? Vous en avez appris davantage sur le coup de machette ?
Brennan : Zack, il me faut des échantillons de l'eau de l'étang ainsi que des relevés de température.
Zack : Tout de suite, Dr Brennan (il s'en va).
Booth (il s'approche de l'étang où un bateau les attend ) : Aucune discrétion. Comme un gosse. Une vraie fouine.
Brennan : Je ne vois pas ce que ça veut dire.
Booth : Vous voyez, quand les flics sont dans une impasse on fait venir des gens comme vous. Des fouines. Vous savez, pour fouiner un peu plus en profondeur.
Brennan (s'arrête de marcher et lui fait face ) : Oh oui je vois, des gens au QI supérieur ayant des capacités de raisonnement rationnel restreintes (elle lui jette son sac, il le rattrape).
Booth : Ouais.
[Nouvelle scène : Brennan et Booth sont sur le bateau]
[Booth ouvre une caisse orange et en sort une caméra reliée à une corde. Il la place au-dessus de l'eau et laisse lentement glisser la corde entre ses doigts pour immerger la caméra. Il observe la surface de l'eau pour s'assurer que la caméra ne va pas rencontrer d'obstacles. Ils regardent un écran de contrôle sur le bateau.]
Brennan (qui regarde l'écran de contrôle) : Qu'est-ce que je suis sensée observer ?
Booth : Ah ça, c'est comme la pornographie. Vous le saurez quand vous le verrez.
[Booth continue de passer au peigne fin la surface de l'eau. Brennan aperçoit un squelette sur l'écran de contrôle.]
Brennan : Ca y est, je vois. C'est une scène de crime.
GENERIQUE
[Nouvelle scène : Près de l'étang. Bones observe les ossements disposés sur une bâche. Zack tourne autour du squelette et prend des photos.]
Brennan (à Zack) : Les ossements étaient enveloppés dans un matériau plastique isolant de 4 mm.
Zack : Et du fil armé PVC.
Brennan : Il a été lesté. C'est pour ça que le corps n'est pas remonté à la surface au cours du processus de décomposition. Le squelette est complet, mais le crâne est en morceaux.
Booth (s'approche de Brennan et Zack) : Que pouvez-vous me dire ?
Brennan : Pas grand chose. Jeune femme, entre 18 et 22 ans, environ 1m60. Race indéterminée, traits délicats.
Booth : C'est tout ?
Brennan : Elle jouait au tennis.
Booth : Comment pouvez-vous affirmer qu'il s'agit d'une jeune femme qui jouait au tennis ?
Zack : L'os de la hanche nous donne l'âge, l'os pelvien le sexe.
Brennan : L'os de l'épaule est inflammé, pour un individu de cet âge cela ne peut être qu'une blessure due au sport.
Booth : Quand est-elle mote ?
Brennan : Euh ...
Zack : Euh ...
Booth : Euh ... ça veut dire quoi ?
Zack : Cela veut dire qu'il va falloir attendre que le spécialiste en asticots examine le squelette.
Brennan : Elle ne porte pas de vêtements.
Booth : Dans mon boulot, ça veut souvent dire qu'il s'agit d'un crime sexuel.
Brennan : Dans mon boulot, ça peut aussi indiquer que la victime portait des fibres naturelles.
Zack : Votre costume par exemple, il survivrait à votre coprs pendant plusieurs décennies.
Brennan : Creuser la vase dans un rayon de 30 m. Profondeur 10 cm. Votre équipe du F.B.I. Peut prendre le plastique et le fil. On prend le reste.
[Nouvelle scène : On aperçoit un bâtiment de forme ronde, des roses rouges devant lui. Le texte à l'écran indique « Musée d'Histoire Naturelle de l'Institut Jefferson.]
[Nouvelle scène : A l'intérieur du bâtiment. Brennan marche à côté de Dr Goodman, et Zach les suit.]
Brennan : Dr Goodman, j'aurais préféré que vous ne me jetiez pas dans les pattes du FBI.
Dr Goodman : L'Institut Jefferson est un établissement fédéral, nous nous devons de saisir toutes les opportunités de prouver à nos amis du Conseil notre mérite. J'ai donc proposé notre aide comme il se devait en proposant de vous mettre à leur service.
Brennan : Ce qui signifie qu'ils me possèdent, Dr Goodman. Ils ne nous respecteront jamais comme nous devrions l'être.
Dr Goodman : Je ne vous considère pas comme un bien, Dr Brennan. Vous êtes en revanche notre meilleur élément.
Zack : Un bien implique la notion de possession.
Dr Goodman : Rappelez-moi la règle, Mr Addy.
Zack : Vous ne conversez qu'avec le personnel possédant un doctorat. Mais pour ma part, je possède 2 moitiés de doctorats. Mathématiquement parlant, 2 moitiés de doctorats font bien 1 doctorat complet.
Dr Goodman : Allez polir un os, Mr Addy.
[Zack s'arrête de les suivre, vaincu. Brennan et le Dr Goodman continuent leur conversation.]
Brennan : Dr Goodman, les agents du FBI ne respecteront jamais aucun de nous si vous continuez à nous distribuer comme vous le faites.
[Le Dr Goodman s'arrête pour faire face à Brennan qui s'arrête également.]
DrGoodman : Vous plaisantez, Dr Brennan ?
Brennan : Vous savez que je ne suis pas très douée pour ça.
Dr Goodman : En effet. Mais je sais également que vous apprenez très vite.
[Le Dr Goodman s'en va.]
[Nouvelle scène : Un autre bâtiment, carré. Le texte à l'écran indique : Institut Jefferson, Laboratoire Médico Légal.]
[Nouvelle scène : Au laboratoire. Il a un plafond vitré et une palteforme est élevée au centre. Sur la plateforme, on voit des ordinateurs, des tables, et du matériel de labo. Hodgins, Angela, Zack et Brennan sont sur cette plateforme et discutent de l'affaire.]
Hodgins : Non seulement l'étang est chaud et donc peuplé de microbes, qui ont accéléré la décomposition, mais en plus il abrite des carpes noires et coy qui se sont nourris du cadavre.
Angela : En tant que seule personne normale de cette pièce, puis-je me permettre un « Beurk » ...
Hodgins : J'ai 3 stades larvaires de trichoptera, cara nibidae ...
Brennan : Qu'est-ce que ça nous indique ?
Hodgins : Le corps est resté dans le lac pendant un hiver et deux étés.
Brennan : Cela remonte donc à 2 ans.
Hodgins : Vous pensez vraiment que je suis sexy ?
[Brennan le regarde et ne semble pas comprendre.]
Angela : Le livre.
[Brennan regarde Angela qui hoche la tête et sourit.]
Brennan : Oh, non, non, non tu n'es pas dans le livre.
Zack : Bien sûr qu'il l'est. Nous le sommes tous.
Brennan : Non, aucun de vous n'est dans le livre. Ce sont des personnages fictifs qui sont créés à partir de...
Hodgins ( il l'interrompt) : J'ai trouvé des petits bouts d'os dans la vase.
[On voit apparaître à l'écran des images détaillées du squelette.]
Angela : Fini le livre, revenons à la réalité.
Hodgins : Je pense que nous avons un temporaria.
Brennan : Des os de grenouille.
Hodgins : Il y a aussi de minuscule maillons en or, comme ceux d'une chaîne. (il grossit l'image des maillons à l'écran)
Zack : Je tiens à préciser que je ne suis pas vierge. Loin de là d'ailleurs.
Brennan : Oh.
Angela : Celui que tu as parfaitement bien décrit en revanche, c'est Booth. Très pince-sans-rire, mais prêt à livrer des flots de confidences sexuelles sur lesquelles j'irai bien surfer.
Zack : Ce n'est pas très correct de parler de cette manière devant un bouillon de culture.
Brennan : Je ne peux pas sans arrêt changer de sujet entre mon livre et la vraie vie. J'aimerais qu'on se concentre sur la vraie vie et qu'on oublie le livre.
Hodgins : Je n'ai pas encore analysé ce que la victime tenait entre ses mains (il zoom sur les mains à l'écran). Ca semble être de la cellulose.
Angela : Du papier ?
Hodgins : Hmm. Peut-être.
Brennan : j'ai trouvé de la poussière microscopique dans les fragments du crâne. J'aimerais que tu l'identifie également. (A Zack) Enlève ce qu'il reste de tissu. Je reconstituerai le crâne moi-même. Comme ça Angela pourra donner un visage à la victime.
Angela : Parfait. Je préfère les images 3D. Au moins, elles ne sentent pas mauvais.
Brennan : Zack, je n'apprécie pas les termes que tu utilises pour parles des ossements. Bouillon de culture.
Zack : Je sais, Dr Brennan.
[Nouvelle scène : le labo en pleine nuit. Il fait sombre. Brennan est sur la plateforme et examine des tas de fragments de crâne. Elle passe la nuit à les assembler tel un puzzle. Au matin on la voit endormie, le crâne est désormais totalement reconstitué et elle a également appliqué des marqueurs dessus. Zack arrive et pose une tasse de caffé à côté d'elle. Elle se réveille doucement et observe successivement le crâne et le café.]
[Nouvelle scène : Brennan quitte le labo avec ses bagages.]
[Nouvelle scène : Dans un bureau. Le texte à l'écran indique « FBI – Bureau de Washington ». Booth est assis devant un bureau où siège un homme plus âgé, chauve. Le Directeur du FBI.]
Directeur : Si je comprends bien vous avez promis à une fouine de la faire participer à une enquête criminelle ?
Booth : Oui, Monsieur.
Directeur : Celle qui a écrit le livre ?
Booth : Oui, Monsieur.
Directeur : Il me semblait qu'elle refusait de travailler avec vous désormais ?
Booth : Sur la dernière affaire dans laquelle nous avons collaboré elle a réussi à donner une description de l'arme du crime et de l'assassin, mais je ne l'ai pas écoutée.
Directeur : Pourquoi ?
Booth : Elle avait affirmé ces éléments sur les seules radios de l'autopsie de la victime.
Directeur (il rit) : Je pense que je ne l'aurais pas écoutée non plus.
Booth : Il s'est avéré qu'elle avait raison sur toute la ligne, et pour la vitime du lac (il tend un dossier au Directeur), elle a pu me donner l'âge, le sexe et le sport favori de la victime.
Directeur : Quel est-il ?
Booth : Le tennis.
Directeur : Elle est douée.
Booth : Non, elle est incroyable. Si la seule façon pour moi de la convaincre de poursuivre notre collaboration est de lui permettre de m'accompagner tout au long de l'enquête, je souhaite pouvoir le faire.
Directeur : Parfait. Emmenez-la avec vous lors de vos enquêtes si vous le souhaitez, mais sachez qu'elle est sous votre entière responsabilité.
[Il rend son dossier à Booth.]
Booth : Oui, Monsieur.
[Nouvelle scène : Dans l'appartement de Brennan. Elle est endormie lorsqu'elle entend du bruit. Elle se lève de son lit et sort de sa chambre, empoignant au passage une batte de baseball. Elle avance doucement pour voir d'où provient le bruit. Elle voit quelqu'un qui porte la télé et attend qu'il soit à sa portée. Elle le frappe avec la batte, et détruit la télé. Le type gémit et tombe, en s'emmêlant dans un rideau. Bones s'avance vers lui, toujours armée.]
Brennan : Peter ?
[Nouvelle scène : Dans le salon de Bones. Peter en assis sur une chaise et Brennan est assise sur le sofa en face de lui.]
Brennan : Ce n'est pas très rationnel de ta part de venir récupérer ta télé le jour même de mon retour.
Peter : Pendant ton absence, j'ai beaucoup pensé aux raisons de notre rupture.
Brennan : On passait notre temps à se disputer et on ne s'aimait plus.
Peter : On se disputait parce que tu étais froide et distante émotionellement, mais sexuellement je pense qu'on peut dire...
Brennan (elle rit) : Je vois, tu n'es pas venu pour ta TV, tu voulais coucher avec moi.
[Elle se lève et l'attrape par le bras.]
Brennan : Tu t'en vas.
Peter : Tes problèmes avec l'intimité sont sûrement liés au fait que as été orpheline très jeune.
Brennan (lasse) : Oh je déteste la psychologie, t'es juste obsédé ...
Peter : Temperance, est-ce que tu tiens vraiment à passer le reste de ta vie toute seule ?
Brennan : Le reste de ma vie je ne sais pas mais là tout de suite, oui, je voudrais être seule.
[Elle ouvre la porte et libère son bras. Peter sort, et se retourne pour lui faire face.]
Peter : Qu'est-ce qu'on fait ? Tu me rembourses la moitié du prix de la télé ?
Brennan : Au revoir.
[Elle lui claque la porte au nez et le téléphone sonne. Elle décroche.]
Brennan : Quoi ?
[Nouvelle scène : Au labo. Le texte à l'écran indique « Unité d'Imagerie – Laboratoire Médico Légal ». Tout le monde est réuni y compris Booth. Ils attendent Brennan. Angela est assise devant un ordinateur dans lequel elle intègre des données sur la victime. On voit également une petite plateforme surélevée au centre de la pièce où des hologrammes reprenant les données d'Angela vont apparaître.]
Booth (il observe la pièce) : Très intéressant Angela.
Brennan (elle entre) : Bonjour. Est-ce que Booth sait comment ça marche ?
Angela : Ce logiciel que j'ai créé, le brevet est d'ailleurs déposé (elle sourit), enregistre toutes les données connues sur la victime, les analyse et les retransmets sous forme d'images en 3D.
Booth : D'accord.
Brennan : Vous avez compris ?
Booth : Oui, le brevet est déposé.
Angela (continue de taper tout en parlant) : Brennan a reconstitué le crâne et y a appliqué des marqueurs.
Brennan : Le crâne était très endommagé mais mais les indicateurs raciaux, la dimension des os des joues, l'os nasal et les dimensions occipitales laissent penser qu'il s'agit d'une Afro-Américaine.
Angela : Et voilà notre victime.
[Un hologramme apparaît sur la petite plateforme, le buste d'une femme. La peau est translucide, on voit donc le squelette de la victime.]
Booth : Wahou.
[Booth s'approche de l'hologramme et met sa main droite dans son visage. Il fait bouger ses doigts.]
Booth : Je dois admettre que c'est impressionnant.
Brennan (elle retire la main de Booth de l'hologramme) : Angela, modifie les données et intégre un profil caucasien.
[Angela entre les nouvelles données dans l'ordinateur et l'image change, le visage de la femme est désormais d'origine caucasienne.]
Brennan : Est-ce qu'elle ne vous rappelle pas quelqu'un ?
Booth : Non.
Brennan : Essaie de la rendre plutôt métisse.
Angela : Lenny Kravitz ou Vanessa Williams ?
Brennan : Je ne vois pas ce que ça veut dire.
[Angela entre à nouveau les données dans l'ordinateur, et l'image est modifiée. Le visage de la femme est métissé.]
Brennan : Angela, réduis la profondeur des tissus entre les joues et la mâchoire.
[Angela entre ces données. Booth regarde la crâne qui tourne sur une autre petite plateforme. L'hologramme change encore une fois.]
Brennan : Est-ce que quelqu'un la reconnaît ?
Zack : Pas moi.
Angela : Attends une minute. Est-ce que c'est bien celle à qui je pense ?
Zack : La fille qui a eu une aventure avec le sénateur.
Booth : Elle s'appelle Cleo Louise Eller. Fille unique de Ted et Sharon Eller. Elle a été vue pour la dernière fois vers 21h le 6 avril 2003 alors qu'elle quittait son club de gym sur Kay Street. Elle n'a jamais atteint sa voiture.
Brennan : Vous avez une bonne mémoire.
Booth : Je suis payé pour la retrouver.
Hodgins : Alors toutes mes félicitations, vous l'avez retrouvée.
Booth : Ce n'est pas tout à fait de cette manière que j'envisageais les retrouvailles.
[ Nouvelle scène : Devant l'Institut Jefferson]
[Zack, Angela et Hodgins prennent leur déjeuner sur les marches de l'Institut. Booth et Brennan descendent vers eux.]
Booth : Cleo Eller n'est pas n'importe qu'elle fille disparue.
Hodgins : Ouais, c'est une fille qui s'envoyait en l'air avec le sénateur Alan Bethlehem.
Booth : J'étais adjoint au cours de cette enquête et on a jamais pu le prouver.
[Booth regarde des photos de Cleo dans un dossier.]
Booth (à Brennan) : Comment l'avez-vous reconnue alors qu'elle n'avait pas encore de visage ?
Brennan : J'ai reconnu la forme du visage, le reste c'est juste de l'habillage.
Zack : Je ne suis pas expert mais est-ce qu'il ne devrait pas être plus heureux ?
[Booth Mais je le suis croyez-moi.]
Angela : Vous en avez l'air, en effet.
Booth (descend les marches, Brennan le suit) : On doit tenir cela à l'abri des oreilles indiscrètes.
Hodgins : Ah ! On étouffe l'affaire !
Booth : Parano de la théorie de conspiration.
Hodgins (crie après Booth) : Est-ce que c'est de la paranoïa de dire que Monica Lewinsky était une taupe sexuelle envoyée par le K.G.B. ?
Brennan (elle suit Booth à travers le jardin) : Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On interroge le sénateur ?
Booth : Ecoutez Bones...
Brennan : Ne m'appelez pas Bones.
Booth : Je sais qu'on avait convenu de vous impliquer dans toutes les étapes de cette affaire mais...
Brennan : Oh non, je le savais...
Booth : C'est une affaire de la plus haute importance. Le Directeur va créer une équipe et si je me dérouille bien, je pourrais en prendre la tête.
Brennan : Je ne vois pas ce que ça veut dire, mais je pense que je peux faire partie de cette équipe.
Booth : Vous ne faites pas partie de l'équipe, d'accord. Pour cette fois, on ne déroge pas à la règle. Les flics sur le terrain, les fouines au labo.
Brennan : Très bien. Dans ce cas je pense que l'Institut Jefferson va devoir faire une annonce à la presse sur l'identité de la jeune femme retrouvée dans l'étang.
[Brennan s'arrête, Booth également et il se retourne pour lui faire face.]
Booth : Si vous faites ça, c'est foutu pour moi. (il s'approche d'elle) A quoi vous jouez ?
Brennan : Je vous fais chanter.
Booth : Vous faites chanter un agent fédéral ?
Brennan : Oui.
Booth : Je n'aime pas ça.
Brennan : Le contraire m'aurait étonnée.
Booth : D'accord. Allons-y.
[Nouvelle scène : Dans le bureau du Directeur du F.B.I. Cette fois Brennan accompagne Booth.]
Directeur : Vous êtes sûrs qu'il s'agit de Cleo Eller ?
Brennan : Tout correspond. L'âge, la race, la taille.
Booth : Ainsi que les autres éléments. Cleo Eller jouait au tennis à l'Université.
Directeur : Parlez-moi du sénateur.
Booth : Euh, Cleo Eller, la victime, travaillait pour le sénateur Bethlehem (il lui tend une photo du sénateur).
Brennan : Il a été établi qu'ils avaient une liaison.
Booth : Ca n'a jamais été prouvé.
Directeur : Bethlehem est un coureur de jupons, tout le monde le sait.
Booth : Ken Thomson, le petit ami de Cleo (il lui tend une photo de Ken Thomson).
Directeur : Thomson travaille toujours pour le sénateur. Il tient son agenda. S'ils avaient effectivement une liaison, Thomson devait forcément le savoir. Pas de liaison, pas de mobile. Et pour l'hypopthèse de l'acte d'un fou ?
Booth (il lui tend un nouvelle photo) : Oliver Laurier.
Directeur : Qu'est-ce qu'on a contre lui ?
Booth : Il la harcelait.
Directeur : Par où pensez-vous commencer ?
Booth : J'aimerai informer les Eller que nous avons retrouvé leur fille.
Directeur : Il vaudrait mieux garder ça sous silence. Cela fait quoi, deux ans maintenant ? Mieux vaut attendre encore quelques jours.
Booth : Sauf votre respect Monsieur, il se trouve que je connais personnellement la famille Eller et notamment le Major. Et deux ans c'est très long quand on ne sait pas.
Brennan : J'aurais les détails sur les causes de la mort dans l'après midi.
Booth : Et c'est par là que nous allons commencer.
[Nouvelle scène : Brennan et Booth dans le S.U.V. Brennan lit un dossier et tient entre ses mains un échantillon de poudre blanche.]
Brennan : Hodgins a identifié les particules présentes dans le crâne de Cleo. Il s'agit d'acide aminé qui provient probablement d'un marteau. Il y a aussi du ciment et de la terre de diatomée.
[Brennan donne à Booth l'échantillon de poudre blanche. Il l'observe.]
Booth : Qu'est-ce que c'est ?
Brennan : Ca ressemble à ça. Ca provient de restes de créatures aquatiques fossilisées. On l'utilise comme insecticide, agent filtrant, ou détergent abrasif pour céramiques. C'est très commun.
Booth : De la terre de diatomée. Commun ou pas, c'est un indice.
[Nouvelle scène : chez les Eller. Le Major et sa femme sont assis sur un canapé. Brennan est assise sur une chaise à côté de Booth, lui aussi sur une chaise, en face des Eller.]
Major Eller : Vous êtes sûrs qu'il s'agit de notre Cleo ?
Brennan : Nous avons trouvé une correspondance de 22 points de comparaison...
Booth (il la coupe) : Oui. Nous en sommes cetains.
Major Eller : Est-ce que c'est lui ? Le sénateur Bethlehem ? Militaire comme je le suis moi-même.
Booth : Major, nous ne pouvons en aucune manière discuter de l'enquête.
La femme du Major : Est-ce que vous pouvez nous dire si elle a souffert ?
Brennan : Si l'on en juge par l'état du crâne...
Booth (il la coupe à nouveau) : Cleo n'a rien vu venir.
Major Eller : Merci.
Brennan : Madame Eller, pouvez-vous nous dire ce que Cleo portait autour du cou ?
La femme du Major : L'Etoile de bronze de son père. Ted l'a reçue au cours de la première guerre du Golfe et il la lui a donné pour lui porter chance.
[Madame Eller se penche vers son mari qui passe un bras autour d'elle. Elle se met à pleurer.]
[Nouvelle scène : Booth et Brennan sortent de la maison et se dirigent vers le S.U.V.]
Brennan : Ils méritent qu'on leur dise la vérité.
Booth : Leur fillea été assassinée, ils méritent que l'on atténue leur peine.
Brennan : Il y aura un rapport d'enquête.
Booth : Qu'ils ne liront pas parce qu'ils ne le veulent pas, notamment parce qu'à la fin eux et Cleo ne se voyaient plus.
Brennan : Ils vous l'ont dit ?
Booth : Vous savez, obtenir des infomations des personnes vivantes, c'est autre chose que de faire parler un squelette. Vous devez d'abord offrir de votre personne.
Brennan : Que faisiez-vous exactement en tant que militaire ?
Booth : Vous voyez. C'est exactement ce dont je parlais. Vous me posez une question personnelle mais vous ne m'offrez rien de vous. Et du fait que je ne suis pas un squelette, vous n'aurez rien, désolé.
[Nouvelle scène : Au labo. Zack et Brennan observe les ossements sur une table éclairée.]
Brennan : Ce sont des coups de poignard que l'on voit ici (elle pointe un os du doigt). Et il y a des traces étranges sur les phalanges. Je n'avais jamais vu ça auparavent.
Hodgins (il s'approche d'eux) : Anxiété, depression, et nausées.
Brennan : Mets-toi en arrêt.
Hodgins : Pas moi. Cleo Eller. Elle prenait du Lorazepram, de l'epoxide de chlorodiazepam et de l'hydrochloride mechlazine.
Brennan : Des nausées. Montre-moi les fragments d'os.
[Zoom à l'écran des fragments d'os.]
Brennan : Ce ne sont pas des os de grenouille. Cleo Eller était enceinte.
Zack : Des os de foetus ?
Brennan : Marteau, étrier et enclume. Ces ont des os de l'oreille d'u foetus.
Hodgins : Elle était enceinte.
Brennan : Depuis peu de temps.
Zack : Est-ce que vous voulez que j'essaie de trouver un ADN ? Et peut-être identifier le père ?
Brennan : On va essayer. J'espère qu'il y aura suffisamment de matière pour tirer des conclusions.
Hodgins : Ce sénateur est tout de même très intelligent. Il met une stagiaire enceinte et la tue pour ne pas mettre en péril sa carrière. Et il a les relations qu'il faut pour ne pas être inquiété.
Brennan (elle rit) : Je déteste quand tu utilises ta paranoïa pour émettre des hypothèses plausibles. C'est comme tomber d'une falaise.
Hodgins : Une unité spéciale. Aucune chance que ton copain du F.B.I. en prenne la tête, sauf si ses supérieurs sont sûrs de sa discrétion et de sa fidélité. Mais d'une manière ou d'une autre, cette affaire terminera par un non-lieu.
[Brennan regarde les ossements alors que Hodgins s'en va.
On la retrouve ensuite dans la salle avec l'hologramme, qu'elle regarde.
On la voit ensuite à l'extérieur du labo, appuyée sur la rembarde, elle regarde dans le vide. Angela la rejoint.]
Angela : On va prendre un verre ? Ou en lagage plus basique, glou-glou wou-wou ?
[Brennan lève les yeux au ciel.]
Angela : Allez, ma chérie.
[Brennan et Angela marchent le long d'un couloir.]
Brennan : Et si Booth avait raison ? Si j'était douée uniquement avec les morts et totalement asociable avec les gens ?
Angela : Des gens comme toi en somme.
Brennan : Je me fiche de savoir si les hommes m'aiment ou pas.
Angela : C'est intéressant la manière dont tu es passé de «gens» à «hommes», mais je suis sûre que ça ne veut rien dire.
Brennan : Je déteste la psychologie. Mes plus belles expériences je les ai vécues avec (elle rit) des morts.
Angela : Qui a dit ça ?
Brennan : C'est vrai. Je comprends Cleo, et pourtant je ne connais d'elle que ses os.
[Elles s'assoient sur un banc.]
Brennan : Quand elle avait 7 ans, elle s'est cassé le poignet, sûrement en tombant de vélo, et 2 semaines plus tard, avant même d'avoir retiré son plâtre, elle est remontée sur le vélo et s'est recassé le poignet. Quand elle a été tuée, elle se battait chaque jour alors qu'il lui était difficile ne serait-ce que de se lever le matin. Elle ne voulait pas mourir. Elle voulait vivre.
Angela : Ma chérie, tu n'as jamais pensé que peut-être tu es si distante parce que tu t'impliques trop.
Brennan : Je déteste la psychologie. C'est une science douce.
Angela : Je sais (elle lui prend la main). Mais les gens sont souvent doux.
Brennan : Sauf leurs os.
Angela : Ouais. Tu veux un conseil ?
Brennan : Glou-glou wou-wou ?
Angela : Donne un peu de toi-même de temps en temps. Dis a quelqu'un quelquechose que tu n'es pas sûre de vouloir qu'il sache.
Brennan : C'est pas vrai. C'est la deuxième fois qu'on me donne ce conseil.
Angela : Et tu sais que je suis de bon conseil.
Brennan : Je crois que je vais devoir passer à la vitesse supérieure.
[Nouvelle scène : On voit un vieux bâtiment aux pierres blanches. Le texte à l'écran indique « Sénat des Etas-Unis ».]
[Nouvelle scène : A l'intérieur du bâtiment. Brennan, le sénateur et Ken Thomson marchent le long d'un couloir qui les mènent dans un espace ouvert. Ils s'arrêtent pour parler. Le sénateur mâche un chewing gum.]
Thomson : Je suis surpris que le Directeur du F.B.I. vous ait envoyée parler au sénateur au lieu de venir lui-même.
Brennan : Cela tient sûrement au fait que c'est moi qui ait découvert que Cléo Eller était enceinte.
Le sénateur : Vous pouvez le dire en examinant son squelette ?
Brennan : Nous avons trouvé les os d'un foetus. Maintenant, la question qui se pose est de savoir lequel de vous était le père. Acceptez-vous de vous soumettre à un test ADN ?
Thomson : Il me semble que le sujet est particulièrement délicat. Je vous suggère de ne parler qu'en présence de votre avocat.
Le sénateur : Et je vais suivre ce conseil. Ken, nous devons nous rendre à un vote.
[Le sénateur et Thomson s'en vont, et le sénateur jette son chewing gum à la poubelle. Brennan se rue vers la poubelle et récupère le chewing gum à l'aide d'un mouchoir qu'elle sort de sa poche.]
Thomson (il rit) : Eh, mais qu'est-ce vous faites ?
Brennan (elle lève le chewing gum) : La salive. Extraite d'un chewing gum, c'est une excellente source d'ADN. Je vais la comparer à l'ADN relevé sur les os du foetus.
Le sénateur : Vous devez avoir un mandat pour cela. Ken, il lui faut un mandat.
[Thomson rattrape Brennan et lui attrape le bras pour l'arrêter. Brennan utilise son bras libre pour lui asséner un coup de coude dans l'estomac. Thomson gémit et tombe au sol.]
Brennan : Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à m'appeler.
[Brennan quitte le bâtiment. Le sénateur rejoint Thomson qui est toujours allongé au sol, il gémit.]
Le sénateur : Ken ?
[Nouvelle scène : Dans le bureau du Directeur du FB.I. Brennan, Booth et le Directeur sont réunis.]
Le Directeur : Je pourrais vous faire arrêter sur le champ pour avoir proférer des menaces à l'encontre d'un sénateur des Etats Unis.
Brennan : Quoi ?!
Booth (se penche vers elle et murmure méchamment) : Bones !
Le Directeur (à Booth) : Elle était sous votre responsabilité.
Booth : Oui, Monsieur.
Le Directeur (à l'interphone) : Faites venir l'Agent spécial First. Je vous ai mis en garde lorsque vous m'avez demandé d'emmener une fouine avec vous pour vos enquêtes, mais vous vous êtes porté garant. Vous m'avez certifié qu'elle se comporterait correctement.
Booth : Oui, Monsieur.
Brennan : Non, non, Booth ignorait tout de ma démarche. Je voulais récupérer un échantillon de l'ADN du sénateur.
Le Directeur : Justement.
Booth (à Brennan) : Vous ne m'aidez pas, là.
[L'Agent First entre dans le bureau.]
Le Directeur : Demain matin j'annoncerait officiellement la formation d'une unité spéciale pour enquêter sur le meurtre de Cleo Eller. Votre enquête sera à ce moment précis officiellement terminée. Et vous ne dirigerez pas cette nouvelle unité.
Booth (à l'Agent First) : Félicitations Patrick.
First : Sans rancune.
Booth : Bien sûr.
First : J'ai besoin de tous les éléments du dossier demain matin.
Booth : Tout sera à ta disposition.
Le Directeur : Merci, Agent First.
[L'Agent First quitte le bureau, Booth se lève à son tour.]
Booth : Le Dr Brennan a tout de même découvert que le sénateur Bethlehem couchait avec Cleo.
Brennan : C'est vrai ?
Le Directeur : Le rapport indique qu'il n'y avait pas assez d'ADN sur les os du foetus pour déterminer la paternité ?
Booth : Le sénateur Bethlehem ne voulait pas que le Dr Brennan prenne ce chewing gum. Il avait quequechose à cacher.
Brennan : Il ne savait pas qu'il n'y avait pas assez d'ADN.
Le Directeur : Dr Brennan, je vous suggère de retourner dans votre labo et d'y rester.
Booth : Allons-y, Bones.
[Ils sortent du bureau et se retrouvent à l'accueil.]
Booth : Est-ce que ça va ?
Brennan : Ne soyez pas gentil avec moi alors que je viens de vous attirre des ennuis.
Booth : Vous avez agit en écoutant votre coeur.
Brennan : Non. Je ne suis pas une personne qui écoute son coeur. Vous écoutez votre coeur, moi je suis une cérébrale. Vous vous êtes porté garant pour moi.
Booth : Oubliez ça.
Brennan : C'est hors de question. Vous pensez que le sénateur est coupable ?
Booth : Le sénateur à couché avec une douzaine de ses stagiaires et il n'en a tué aucune. Je crois qu'il vaut mieux chercher du côté du harceleur.
Brennan : Vous allez l'interroger ? On peut le faire. Comment vous appelez ça ... on va le saisir ?
Booth : Le serrer.
Brennan : Le serrer. Le tueur a arraché l'Etoile du Bronze du cou de Cleo alors ...
Booth : On a douze heures avant que l'enquête me soit officiellement retirée alors allons-y.
[Nouvelle scène : Dans un appartement. Brennan regarde à l'intérieur par la porte entrouverte et un homme dans l'appartement la regarde également. La chaînette de la porte est n'est pas défaite.]
Brennan (elle frappe) : Monsieur Laurier nous avons un mandat pour inspecter votre appartement.
[Laurier claque la porte et court se réfugier au fond de son appartement, il percute Booth au passage.]
Booth : Ne courez pas, Oliver.
Oliver : Oh.
[Booth lui attrape la main et lui tord le poignet. Oliver tombe par terre.]
[ Nouvelle scène : Brennan, Booth et Oliver sont dans l'appartement. ]
Brennan : L'Agent Booth pense que vous pourriez avoir des éléments qui nous permettrait d'avancer dans notre enquête.
Oliver (lit le mandat) : Vous cherchez une Etoile de bronze comme celle que portait Cleo ?
Brennan : Comme celle-ci, exactement.
Oliver (il rend le mandat à Brennan) : Je ne l'ai pas.
Brennan : Les harceleurs gardent parfois des souvenirs.
[Booth se dirige vers une étagère où sont posés des petits livres.]
Booth : C'est quoi ces trucs là ? Hein ?
Oliver : Des petits livres sur la vie des Saints. D'accord, je les distribue.
Booth (il en jette un à Bones) : On va en garder un.
Oliver : Je les garde pour les offrir. Je ne suis pas un assassin. Vous perdez votre temps. Je n'ai pas tué Cleo.
Brennan : Alors pourquoi a-t-elle obtenu un jugement vous interdisant de l'approcher ?
Oliver : D'accord, d'accord. Avant tout, c'est son soi-disant petit ami qui a obtenu ce jugement grâce au sénateur, mais Ken ne s'intéresse à rien d'autre qu'à son job et ses poissons tropicaux. Ils ont voulu m'éloigner d'elle en me collant cet étiquette de harceleur, mais en fait j'étais un ami très proche de Cleo.
Brennan : Alors pourquoi avez-vous essayé de vous enfuir ?
Oliver : Entre la fuite et l'interrogatoire, je choisis la fuite. Mais si je peux faire quoique ce soit pour vous aider à trouver le meurtrier de Cleo, je vous aiderai.
Booth : Oh ? Des aveux, ce serait super.
Oliver : J'aimais Cleo. Pourquoi lui aurais-je fais du mal ?
Brennan : Si ça ne vous ennuie pas, je vais garder l'un des petits livres ?
Oliver : Tout ce que vous voudrez, Dr Brennan.
[Nouvelle scène : Au labo. Brennan, Angela et Booth observent l'hologramme de Cleo.]
Angela : C'est une reconstitution un peu grossière, mais ça donne une idée.
Brennan : La mort n'a pas été causée par le coup au crâne. Elle a d'abord été poignardée. Elle a reçu entre 5 à 8 coups portés par un poignard de combat de l'armée.
Angela : Et je viens d'achever la reconstitution (l'hologramme décrit la scène du crime). Les blessures de défense sur ses mains laissent penser que ce n'est que le 3° ou 4° coup ...
Brennan (elle indique l'un des coups sur l'hologramme) : c'est probablement celui-ci qui a été fatal.
Angela : A partir de là, Cleo ne s'est plus défendue.
Brennan : Je pense que les marques trouvées sur les phalanges ont été causées par le meurtrier lui-même lorsqu'il a coupé le bout des doigts pour faire disparaître les empreintes. Les blessures au crâne suggèrent que 4 ou 5 coups de marteau ont été portés alors que la tête reposait sur un sol en ciment qui contenait de la terre de diatomée. Ca expliquerait les particules trouvées dans le crâne. Ce n'était pas un crime passionnel.
Angela : Cleo n'a pas vu venir le 1° coup de poignard. Ce n'est pas une dispute qui a dégénérée. Et pourquoi s'acharner sur son visage ? Pourquoi lui tailler le bout des doigts ? Lui retirer ses vêtements et ses bijoux ?
Zack : Noyer son corps ?
Brennan : Le meurtrier a fait beaucoup plus d'effort pour dissimuler l'identité de la victime que pour le meurtre lui-même.
Hodgins : Et au cas où Cleo était identifiée, le meurtrier a laissé des preuves. Le petit livre que Brennan a pris chez le harceleur correspondant au papier retrouvé dans la main de Cleo.
Angela : Cimetière militaire. Poignard militaire. Cela fait penser à son propre père. Encore des fausses routes.
Hodgins : Est-ce que ça ne vous fait pas penser à un certain sénateur verreux ?
Booth : Vous voudriez que je déclare la guerre à un sénateur des Etats Unis sur les seules présomptions de votre boule de cristal holographique ?
Brennan : Ce n'est pas de la magie. C'est une reconstitution logique basée sur des preuves.
Booth : Ce ne vaut pas plus que mon instinct.
Zack : Une bonne hypothèse est prouvée par des faits. C'est ce qui en fait une bonne hypothèse.
Booth : Ce n'est pas une hypothèse. Vous avez une jeune femme morte et un sénateur des Etats Unis. C'est pour ça que les fouines restent au labo. Vous ne connaissez rien du monde qui vous entoure.
[Hodgins secoue sa tête, dépité. Brennan, Angela et Zack le sont également.]
Brennan : Venez, je pense que nous n'avons plus rien à faire ici.
[Ils quittent la pièce, sauf Booth et Angela qui prend son temps.]
Booth : Wahou. Génial.
Angela : Je suppose que vous êtes au courant de son histoire ? Ses parents ont disparus quand elle avait 15 ans. Je pense qu'elle en connait quand même un rayon sur le monde qui l'entoure.
Booth : Oui, je suis au courant. J'ai lu son dossier. L'enquête n'a jamais rien donné.
Angela (s'appuie sur le bureau) : Brennan pense que quelqu'un aurait pu être là.
Booth : Pour quelqu'un qui déteste la psychologie, elle serait pourtant un parfait sujet.
[Nouvelle scène : Dans un stand de tir. Brennan porte des lunettes et un casque de protection sur les oreilles. Elle s'entraine au tir sur une cible en carton. Booth s'approche derrière elle losqu'elle a terminé ses tirs. Elle retire le casque qu'elle porte sur les oreilles et se retourne pour lui parler.]
Booth : Je pensais bien vous trouver ici. Je sais que vous êtes une bonne tireuse et que vous pratiquez les arts martiaux. C'est une façon de vous protéger. Qui miex que vous sait à quel point la vie peut être fragile parfois.
Brennan : Peut-être un tireur d'élite des Ranger devenu agent du FBI et qui enquête dans des affaires criminelles.
Booth : Oh ? Vous vous êtes renseignée sur moi ?
[Il s'approche d'elle.]
Booth : Vous permettez ?
Brennan (lui propose le pistolet) : Je vous en prie.
Booth : Merci.
[Booth tire un coup qui s'avère assez moyen.]
Brennan (elle rit) : Vous étiez bon en tant que tireur d'élite ?
Booth : Un tireur d'élite connaît certaines choses sur les tueurs. Le sénateur Bethlehem n'est pas un tueur.
Brennan (lui fait face) : Oh, mais Oliver Laurier en est un, en revanche ?
[Booth s'approche encore d'elle, leurs visages sont très proches.]
Booth : De la manière dont je vois les choses, Oliver Laurier est un grand détraqué. (il murmure) Ce qui fait de lui quelqu'un de dangereux.
Brennan : Je suppose que c'est votre instinct qui vous le dit, n'est-ce pas ?
Booth : Vous savez, les crimes ne sont pas résolus par des scientifiques. Ils sont résolus par des types comme moi qui posent des milliers de questions des milliers de fois. Qui savent reconnaître quand les gens mentent (il place sa main sur le mur, près de la tête de Brennan). Vous êtes très douée dans votre domaine Bones, mais vous ne résolvez pas les crimes. Ce sont les flics qui le font.
Bones (s'approche encore de son visage) : Cleo Eller a été tué sur un sol en ciment qui contient de la terre de diatomée. On peut encore trouver des traces de son sang dans ce sol. L'un de nous à tord. Peut-être même avons-nous tord tous les deux. Mais si Bethlehem n'était pas sénateur, vous seriez déjà dans son sous sol pour inspecter le ciment. Vous avez peur de lui. Vous pensez que les fouines ne résolvent pas les crimes, ce sont les flics qui le font ? Prouvez-le (elle lui sourit malicieusement). Soyez un flic.
[Brennan s'en va. Il s'apprête à partir à son tour, mais se retourne brusquement en saisissant son arme. Il tire trois coups, chacun d'eux atteint la tête de la cible. Chacun d'eux est placé juste au-dessus de l'autre. Il regarde la cible, et rengaine son arme.]
[Nouvelle scène : Dans le bureau de Booth. Tous les éléments recueillis dans l'enquête sur le meurtre de Cleo Eller sont éparpillés sur son bureau. Il regarde une vidéo du jour de sa remise de diplôme. Brennan apparaît par la porte entrouverte et le voit regarder la video. Elle frappe.]
Brennan : Booth ?
Booth : Ils ont l'air heureux, n'est-ce pas ? Sinon je suppose qu'ils n'auraient pas pris la peine de filmer.
[Brennan s'approche de lui et regarde elle aussi la vidéo.]
Brennan : Zack a dit que vous vouliez me parler ?
Booth : C'est quelque chose dont vous n'aimez pas parler, la famille ?
[Brennan est sur le point de partir.]
Booth : Tempérance, les partenaires partagent ce genre de choses. Ca met en confiance.
Brennan : Et depuis quand sommes-nous partenaires ?
Booth : Je m'excuse de l'avoir supposé.
[Il lui tend un mandat. Elle le lit.]
Brennan : Vous avez obtenu un mandat pour fouiller chez le sénateur Bethlehem ?
Booth : Vous aviez raison. Si Bethlehem n'était pas sénateur je n'aurais pas attendu pour fouiller le sous sol et chercher ce fameux ciment. Mais vous aviez tord, il ne me fait pas peur. Et je ne le fais pas parce que vous êtes un génie, je le fais pour Cleo.
[Nouvelle scène : Devant chez le sénateur Bethlehem. Des journalistes se pressent devant le portail et hurlent des questions à tout va. Brennan se tient dans l'allée qui mène à la porte d'entrée, elle regarde les personnes réunies sur les marches sous le porche devant la porte ouverte. Elle voit Bethlehem, sa femme et Thomson en train de parler.]
Thomson : Le mandat indique qu'ils recherchent des traces de sang, un marteau et de la terre de diatomée.
Le sénateur : Et c'est quoi ce bordel ?
[Thomson descend les marches et se dirige vers Brennan.]
Thomson : Vous commettez une grave erreur.
[Il s'en va. Elle regarde Booth qui est en train de parler à quelqu'un.]
Journaliste 1 : Avez-vous une déclaration à faire, Mr le sénateur ?
Journaliste 2 : Qui vous a donné ce mandat ? Quand a-t-il été délivré ?
[Brennan se retourne et regarde la foule devant le portail. Elle voit Oliver Laurier, il lui fait signe. Elle va à sa rencontre.]
Brennan : Mais qu'est-ce que vous faites ici ?
Oliver : Regardez-le. Il n'a jamais rien fait de bien dans la monde politique. Il aurait dû aimer Cleo comme je l'aimais.
[Oliver tend à Bones un exemplaire de son livre à travers les barreaux du portail.]
Oliver : Vous voulez bien me le dédicacer ?
Brennan (énervée) : Si vous me harcelez, je vous le ferais regretter.
[Brennan lui tourne le dos et retourne d'où elle vient. L'équipe du F.B.I. Sort de la maison avec un sac contenant un marteau.]
Le sénateur : Je ne le reconnais pas. Ce n'est pas à moi. Ce n'est pas à moi !
[Booth s'avance vers Brennan.]
Brennan : Eh bien, au moins on a le marteau.
Booth : Oui, mais c'est tout ce qu'on a.
Brennan : Il y a bien du ciment dans le sous sol ?
Booth : Oui, mais pas de traces de sang. Et pas de terre de diatomée. Il nous faut 3 éléments : les preuves, l'arme du crime et la scène du crime.
[Booth semble déçu et s'en va.]
[Nouvelle scène : Au labo, dans la pièce au haut plafond vitré. Brennan, Hodgins, Angela et Zack sont assis autour d'une table et boivent un verre.]
Zack : Ils ne vont pas l'arrêter ?
Hodgins : Ne t'en fais pas. Si c'est bien le marteau qui a tué Cleo Eller, il sera arrêté. Portons un toast (il lève son verre) à l'arrestation de ce fumier.
[Brennan boit une gorgée et fait la grimace.]
Brennan : Le marteau ne suffira pas. Il va réussir à s'en sortir. Booth a sûrement raison, en dehors de ce labo je suis totalement inutile.
[Hodgins prend le petit livre que Booth a récupéré chez Oliver Laurier.]
Hodgins : Laissons nous guider par les Saints.
Angela : Albertus Magnus. Le Saint Patron des scientifiques.
Zack : Je pensais que Albertus Magnus était le Saint Patron des poissonniers.
Hodgins : Il ne s'agit pas du même. Albertus Magnus était un philosophe du 13° siècle. Le Saint Patron des poissonniers ...
Brennan : Les poissons !
[Ils la regardent tous, surpris.]
Brennan : Tu as dit que la terre de diatomée servait d'agent filtrant ?
Hodgins : Oui, pour les piscines, les filtres à eau ...
Brennan (excitée) : Les aquariums ? Oliver Laurier a dit que Thomson avait des poissons tropicaux.
[Brennan pose son verre et attrape sa veste. Elle se lève prépitemmant.]
Angela : Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Brennan : Thomson a lu le mandat et sait que nous sommes à la recherche de terre de diatomée. Appelle Booth, dis-lui ou je vais, d'accord ?
[Brennan court vers la sortie et les autres se regardent sans comprendre.]
Angela : Elle ne nous a pas dit où elle allait, n'est-ce pas ?
[Nouvelle scène : devant chez Thomson. Brennan freine brusquement devant la maison. Elle saute de son S.U.V. et laisse les phares allumés. Elle se précipite vers la fenêtre et voit Thomson en train de tout asperger d'essence. Brennan frappe à la fenêtre pour se faire remarquer.]
Brennan : Arrêtez ! Vous n'avez pas le droit de détruire les preuves !
[Elle court vers la porte et prend un vase pour briser la vitre. Elle passe sa main au travers pour ouvrir la porte. Elle se rue à l'intérieur et cherche tout autour d'elle.]
Thomson : C'est une propriété privée. Je suppose que vous n'avez pas de mandat ?
Brennan : Je travaille pour le F.B.I. J'ai la conviction qu'un crime a lieu ici même, je n'ai pas besoin de mandat.
Thomson : De quel crime parlez-vous ?
[Brennan arrive dans la pièce où il se trouve. Elle le voit asperger ses aquariums d'essence.]
Brennan : Destruction de preuves dans le cadre d'une enquête fédérale.
[Thomson s'arrête et s'approche d'elle.]
Thomson : Je fais juste un peu de ménage. Vous sentez l'alcool ?
[Brennan le regarde bizarrement et observe ensuite le sol. Thomson recommence à disperser de l'essence.]
Brennan : Ce revêtement n'est pas vieux. Qu'est-ce qu'il y a en-dessous ? Du ciment ? Celui-là même qu'i s'est incrusté dans le crâne de Cleo quand vous l'avez frappée ?
Thomson : Je vais vous demander de bien vouloir quitter les lieux.
Brennan : Je ne vous laisserai pas détruire les preuves.
Thomson : Et comment comptez-vous m'en empêcher ?
Brennan : Je vous en empêcherai.
Thomson (il rit) : Pas avant que j'ai mis la feu à cet endroit, et vous avec.
[Thomson sort un briquet et l'ouvre. Brennan sort une arme de sa ceinture. Elle tire dans dans sa jambe gauche. Il crie, tombe au sol et laisse échapper le briquet qu'il n'avait pas eu le temps d'allumer. Il se tient la jambe.]
Brennan (énervée) : Je n'arrive pas à le croire. Ce n'était pas de la jalousie. Ce n'était pas de la passion. Cleo ne voulait pas se débarasser du bébé, alors vous vous êtes débarassé d'elle. C'est quoi cette psychologie ? Quelle genre de personne êtes-vous ?
Oliver : Tempérance ?
[Brennan est surprise d'entendre Oliver derrière elle. Elle se retourne pour lui faire face et le pointe de son arme. Il lève les mains en l'air.]
Oliver : Est-ce que vous allez bien ?
Brennan (elle parle rapidement) : Oliver, je comprends que soyez là pour veiller à ma sécurité mais apparemment, je comprends assez mal les gens et vous pourriez très bien être de mèche avec Thomson, alors je vais vous demander de le rejoindre et de faire pression sur sa blessure jusqu'à ce que la police arrive. Vous m'avez comprise ?
[Booth arrive derrière Oliver, l'arme au poing.]
Oliver : D'accord, d'accord. Est-ce qu'il a tué Cleo ?
Booth (il baisse son arme) : Oui, il l'a tuée.
Oliver : Très bien, alors il peut crever.
Booth : Si ce type meurt, Bones va être accusée de meurtre. Ce n'est pas ce que vous voulez n'est-ce pas ?
Oliver : Non, je ne le veux pas.
Booth : Qui plus est, si vous appuyez bien fort ça peut être extrêment douloureux.
[Oliver baisse les bras et va faire pression sur le blessure de Thomson. Brennan le tient toujours en joue avec son arme.]
Brennan : Les preuves nous montrent qu'il l'a fait mais, je ne sais pas pourquoi. Vous le savez ? Ca n'a pas d'importance. Les raisons importent peu.
Booth : Il l'a fait pour sauver son job.
Brennan : Son job ?
Booth : Ouais. Si la sénateur avait été impliqué dans un tel scandale il perdait son job et sa réputation. C'est aussi simple que ça. C'est une ville très dure.
[Booth la rejoint et lui prend son arme.]
Brennan : Ouais, c'est une ville très dure.
[Booth place sa main dans son dos et la guide vers la sortie.]
Booth : A l'avenir, je préfère que ce soit moi qui tire, d'accord ?
Brennan : Pourquoi ? Je suis une très bonne tireuse.
[Nouvelle scène : l'enterrement de Cleo. Booth, Brennan et son équipe sont alignés derière les invités et assistent aux funérailles.]
Priest : Le Seigneur ...
[Brennan s'approche d'un vase de roses et en prend une. Elle s'approche du cercueil de Cleo et y dépose la rose. Elle regarde ensuite une photo de Cleo.]
[Nouvelle scène : Booth est toujours aligné avec les autres.]
Angela (à Booth) : Est-ce que le F.B.I. va lever les charges contre Brennan ?
Hodgins : Elle a seulement tiré dans la jambe. Une fois.
Booth : Elle n'a pas fait de somation. Elle a juste tiré. Et elle sentait l'alcool.
Dr Goodman : C'était la première fois qu'elle tirait, ça ne pouvait pas être parfait.
Zack : Vous faisiez des somations avant de tirer en tant que sniper ?
[Booth et le Dr Goodman le regardent. Booth s'en va rejoindre Brennan qui quitte l'enterrement.
Il lui fait un signe de tête.]
Brennan : Quoi ?
Booth : Je vous avais dit que ce n'était pas le sénateur.
Brennan : Et moi j'ai découvert qui c'était donc, nous sommes quittes.
Booth : Sauf qu'on bosse sur les mêmes enquêtes, mais vous vous êtes dans les meilleures ventes de livres dans le New York Times.
Brennan : Je ne le savais pas.
Booth : Mm, mmh. Troisième place dès la première semaine.
Brennan : C'est pas mal, non ? Le New York Times !
Booth : Ca veut dire que vous êtes riche, vous devriez appeler votre comptable.
Brennan (elle rit) : Je n'ai pas de comptable.
Booth : Alors trouvez-en un.
Brennan : D'accord, comment on fait ?
Booth : Oh pour ça, il faut sortir de votre labo. Regarder la TV, écouter la radio, tout ça quoi. Décrocher le téléphone et ...
[Ils se retournent pour voir les parents de Cleo déposer des roses sur le cercueil de leur fille.]
Booth : Sans vous ils n'auraient jamais su ce qui est arrivé à leur fille. C'est peut-être pire que la vérité.
Brennan : Je sais exactement ce qu'ils ont ressenti avant de savoir. Mes parents ont disparu quand j'avais 15 ans et personne ne sait ce qui a pu leur arriver.
Booth : Quand j'était sniper... j'ai tué beaucoup de gens. Maintenant avant de partir j'aimerais pouvoir mettre derrière les barreaux au moins autant de meurtriers.
Brennan (elle rit) : Oh non, vous ne croyez quand même pas à une espèce... d'équilibre cosmique ?
[Booth baisse les yeux. Elle cesse de rire.]
Brennan : J'aimerais vous y aider.
Booth : Hein ?
[Brennan se met à rire.
Ils quittent le cimetière côte à côte, la caméra s'éloigne...]
GENERIQUE DE FIN